A la rencontre de la boxe française savate

La France au sein de son identité culturelle a généré un art de combattre qui s’est propagé dans plusieurs continents jusqu’à devenir un sport de compétition. Sport d’équilibre, de vitesse et d’adresse, la boxe française savate développe la vigilance, la rapidité de décision et l’humilité.

Publié le 1er novembre 2005   1 commentaire

Issu de la rue, ce sport de combat fût mis sur pied de manière méthodique au XIX éme siècle par Charles Lecour. Elle manque de disparaître durant la guerre de 14-18, mais renaît de ses cendres et commence à s’ouvrir au monde dans les années 60.

La boxe française savate arrive au Sénégal en 1979 par le biais de Philipe Vincent Bass, sept fois champion d’Europe. Ce dernier fort de son expérience, va enseigner la savate à la police, la gendarmerie et aux douanes, qui vont constituer les trois premiers clubs de cette discipline, d’où seront issus les premiers initiateurs.

D’abord affilié à la fédération de Karaté en 1983, ses membres se constituent en Comité National de Provisorat en 1987 pour devenir une fédération à part entière qui s’inscrira par la suite à la confédération africaine (1992).

Aujourd’hui, le Sénégal compte une dizaine de clubs, avec environ 150 pratiquants, affiliés à la fédération qui sont basés pour la plupart à Dakar et à Saint-Louis. De ces clubs, émergent plusieurs champions, tels que Laurent Gomis, Raymond Preira, Mouhamadou Ngom, …, depuis 1991.

Toutefois, depuis 2001, le Sénégal n’a pas inscrit de champions à l’international. La mobilité des pratiquants, la gestion par le ministère et le peu de moyens dont dispose la fédération ont eu raison de l’organisation de la fédération sénégalaise de boxe savate.

Les activités ont repris il y a deux ans après près de trois ans de stand-by et un calendrier de rencontres se met en place avec l’élection d’un nouveau bureau en mars 2005.

La renaissance de ce sport, destiné aussi bien aux hommes et aux femmes de tout âge, se fait petit à petit face à la suprématie des autres sports de combat et du foot-roi jusque dans l’apport de subventions.

Ce sport de combat est-il juste destiné à se battre ? Comme son nom l’indique, c’est le but premier de ce sport dérivé de la savate et de la boxe anglaise, mais sachez aussi qu’il a une vocation sportive, défensive et éducative.

L’activité physique y est complète et attrayante, de par la variété des possibilités afférentes au cours des échanges offensifs et défensifs développés tout au long des passages de grade (gant bleu à argent) : le fouetté, le chassé, le revers, le direct, le crochet, le swing, …, sont autant de techniques de poings et de pied.

Par ses conceptions de sport de combat codifié, elle forme le caractère et développe la volonté dans la pratique sportive comme dans la vie civile. Synonyme de sang-froid et de maîtrise ; elle permet le jugement des opportunités et développe les prises de conscience de ses possibilités.

De plus, elle permet la canalisation de l’agressivité et l’éducation en favorisant la loyauté et le fair-play.

Le respect du partenaire, des règles sportives se retrouve dans la vie active et professionnelle et permet au pratiquant de se conduire civiquement tout au long de sa vie.

Agence Kamikazz - www.kamikazz-photo.com

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Lire 1 commentaire

  • fr

    Bonjour ! Je suis à la recherche de photos prises lors d’un championnat à Lorient ( France) ( années 90 ) J’y avais revu Philippe Bass, avec lequel j’avais pratiqué à Dakar quelques années plus tôt (84/85, Point E) .... D’avance, Merci !

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