Vous effectuez un retour aux sources. Qu’est-ce que cela vous fait d’arriver au Sénégal ?
Cela m’a fait chaud au cœur. Ce matin, quand je suis arrivé au Lac rose, cela m’a fait drôle. Avant de prendre le départ à 10h ce matin, je suis descendu de la voiture tout habillé et les copains m’ont jeté dans l’eau et m’ont dit voilà tu es arrivé chez toi. J’étais très content d’arriver à Dakar surtout que c’est mon premier rallye. Je ne pensais pas arriver si loin, tout a bien fonctionné.
Comment avez-vous vécu votre premier rallye ?
Tous les jours, j’apprenais un peu plus sur le road book, à naviguer avec le GPS. Il y a eu un seul soir où je suis rentré tard, mais ce n’était pas grave. J’ai pu me dépanner dans les dunes avec quelques bricoles avant de repartir. Ce qu’il faut dire c’est que je suis monté sur le podium en me classant troisième. Les deux autres concurrents avaient à leurs actifs deux rallyes chacun, de même que le jeune. En plus au deuxième jour, j’avais gagné une spéciale.
Maintenant que vous êtes à Dakar, que comptez-vous faire ?
Dès lundi, je vais sur l’île de Gorée là où le grand père est originaire. Je porte de grosses cantines de médicaments pour le dispensaire et l’école de Gorée. Je serai attendu par ma tante qui vit encore à l’île.
Parlez-nous un peu de vous ?
Je suis agriculteur résidant dans les Bouches du Rhône. Mon grand père est de Gorée et ma grand-mère est une française. Cela fait trente ans que je fais de la moto dont quinze ans de motocross.
Qu’est ce que cela vous fait de retrouver la famille ?
Quand j’étais arrivé, c’était beau : les villages, les marchés d’or… Cela m’a interpellé et me donne envie d’amener mes filles et ma femme pour voir. J’ai trouvé que c’était magnifique !