Le 221 : Qu’est-ce qui vous a poussé vers le ball-trap ?
C.F : J’ai longtemps pratiqué la chasse avant de m’intéresser au ball-trap, et cette discipline m’a permis éventuellement de concilier ma passion et le tir tout en sachant que c’est une compétition contre soi-même.
Le 221 : Comment préparez-vous la prochaine compétition ?
C.F : Pour le moment on en est à la présélection des tireurs avec deux entraînements par semaine (vendredi et samedi) et le 1er avril ; nous connaitrons les noms de ceux qui représenteront le Sénégal en Egypte. Nous faisons des parcours de tirs pour marquer le plus grand nombre de points.
Le 221 : A quelles difficultés êtes-vous confronté dans cette discipline ?
C.F : Le manque d’infrastructures d’entraînement est un grand handicap, car c’est un sport qui demande une constance dans le jeu. Un autre problème, c’est le manque de sponsors pour nous aider à rentrer dans les frais que ce sport exige : fusils, gilets, cartouches etc.
Le 221 : Quelle est votre formule magique pour gagner ?
C.F : L’enthousiasme sans laquelle on ne peut exceller dans un sport. Quand je suis sur un pas de tir, je fais le vide dans ma tête et je me concentre exclusivement sur ma cible.
Le 221 : Quelles sont les qualités requises pour être un bon tireur ?
C.F : La première et principale qualité est une vue quasi nette ; ensuite une parfaite maîtrise de soi et de ses nerfs.
Le 221 :Quelle est l’arme idéale pour le balltrap ?
C.F : Au Sénégal, nous pratiquons du skeet (des plateaux propulsés de deux tours entre 80 et 120 km/h) et l’arme de prédilection est un fusil skeet à double canon lisse qui propulse des plombs qui s’ouvrent dès que le coup est tiré.
Le 221 : Quelle place tient le Sénégal sur la scène mondiale de Ball-trap ?
C.F : Malgré le manque de moyens, nous n’avons rien à envier aux autres pays dans cette discipline. Nous sommes parmi les 20 premiers au classement mondial.
Le 221 : Quelles sont vos ambitions ?
C.F : La plus grande est d’atteindre le nombre de points requis pour participer aux Jeux Olympiques (114 sur 125 points) et j’en suis déjà à 111. Avec la Fédération, nous avons en projet de monter une équipe féminine et junior et d’organiser des journées portes ouvertes pour faire connaître cette discipline au public.
Le 221 : Un dernier mot ?
C.F : Je voudrais dire merci au Ministère des Sports et à l’école de gendarmerie pour leur soutien ; lancer un appel aux sponsors pour qu’ils nous aident à aller de l’avant.