Vous venez de faire le parcours Suisse, France, Espagne, Maroc, Mauritanie et Sénégal à vélo. Qu’est-ce qui a motivé votre aventure ?
C’était un projet personnel pour moi de rallier l’Afrique noire, seule, en vélo à partir de chez moi, la Suisse. La raison est unique : je suis écologique et je trouve que le déplacement par vélo est le moyen de transport le plus écologique qu’on puisse trouver. La deuxième chose, je suis curieuse. Pour ma propre expérience, je voulais découvrir une autre culture, un autre monde.
Parlez-nous un peu du voyage ?
Cela s’est très bien passé. Je n’ai eu aucun problème sérieux mis à part l’obstacle psychologique qu’il fallait surmonter. Quelques fois, il fallait pédaler pendant des kilomètres toute seule sans animation. Il y avait que la route et psychologiquement c’était très dur. J’ai vraiment fait de belles rencontres qui m’ont motivé à vouloir continuer mon parcours. C’était beau.
Quelle étape vous a semblé la plus dure ?
La plus dur c’était dans le sud de la France où il fallait avancer avec beaucoup de contre vent. Pendant deux jours, cela n’arrête pas. J’étais pratiquement découragé car je me disais ainsi je n’arriverai jamais. Je n’avançais pas du tout. La deuxième difficulté, c’était la traversée du désert. J’avais choisi une route qui n’était pas du tout goudronné ; j’étais obligé de descendre tous les vingt mètres du vélo parce que je m’enlisais. Heureusement que j’avais trouvé une voiture qui m’a sorti de ce vaste désert.
Parlez-nous de l’itinéraire de ce voyage ?
J’ai choisi plus ou moins l’itinéraire la plus directe. J’ai quitté la frontière de la Suisse. Ensuite, j’ai traversée la France en ligne droite jusqu’à la frontière. Puis, j’ai traversé toute la côte est de l’Espagne. En arrivant à Alcira c’est le bateau qui m’a amené à Tanger. Au Maroc, j’ai fait toute la côte ouest jusqu’en Mauritanie, pour la grande traversée du désert. Au Sénégal, j’ai fait pareil jusqu’à Dakar.
Quelles sont les dates de votre périple ?
Je suis parti le 6 juin 2010 de Winterthur (Zurich), ensuite je me suis arrêté deux mois en Espagne surtout pour apprendre la langue, ensuite travailler pour mettre de l’argent de coté afin de continuer mon voyage. C’est le 17 octobre 2010 que je suis arrivé à Dakar.
Le voyage a-t-il été cher ?
Pas du tout. Il faut dire que c’est le matériel qui a une certaine valeur. J’ai voyagé avec très peu de moyen, j’ai fait du camping sauvage. C’est la nourriture qui coute parfois chère car c’est mon carburant.
En quelques mots parlez-nous de vous présentez ?
J’ai 25 ans. Je suis professeur d’éducation physique. J’ai fais mes études dans le sport et l’environnement. D’ailleurs, ce sont ces deux raisons qui m’ont poussé à faire ce trajet. Je suis très écologique et je suis très curieuse comme personnage. Cela a toujours été un rêve pour moi de découvrir l’Afrique noire et d’autres cultures, d’autres mentalités. J’étais persuadé que le jour où je partirai en Afrique ça serait spécial, quelque chose qui serait différent de passer deux semaines dans un complexe hôtelier. Je suis parti sans savoir quand est-ce je vais revenir en Suisse.
Aujourd’hui votre rêve d’être en Afrique noire s’est réalisé, quel bilan tirez-vous de votre aventure ?
Jusqu’à présent, je suis très contente de ce que je vois. Je me suis rendu compte qu’il n’y a pas de système de ramassage. La poubelle n’est pas organisée, elle est partout. C’est dommage ! Cela ne donne pas une belle image. Sinon, c’est une autre culture avec une mentalité complètement différente que je découvre. C’est impressionnant de découvrir ce continent. Je suis contente d’avoir passé un si bon séjour au Sénégal et curieuse quand est-ce que je reviendrai dans ce pays.
Quelles seront les prochaines étapes ?
J’ai tellement aimé mon aventure que cela me donne envie d’aller vers le sud : la Casamance. Ensuite la Guinée, le Sierra Leone…
21 décembre 2010 à 19:27, par emilie
Nous avons rencontré Alba lors de son grand périple dans le sud de la France... Quelle énergie ! Merci à elle pour son ouverture d’esprit et sa bonne énergie.
Emilie et Yohann
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