La CAN ghanéenne a eu au moins ceci de bon. Elle aura permis à tous et toutes de voir enfin la réalité sous les projecteurs de la tanière.
D’une part, une peuplade de papys, des tailleurs d’âges, pris au piège des vérités ghanéennes et de leur cours magistral sur l’amortissement des joueurs, de l’autre, l’irresponsabilité des dirigeants, qui mieux que quiconque, savent que la tanière est plus le repli des reliques que le cadre de l’expression juvénile.
Deux matchs nuls, une défaite ! Et plein de regret. La coupe est pleine.
Faut-il s’en étonner !
La Génération spontanée, fruit de la détermination d’un technicien épicurien nommé Bruno Metsu, a été. Agonisante en 2004 et 2006, elle est morte de sa belle mort, au Ghana, emportée par ses vérités biologiques, son extraordinaire inclinaison au maraboutage, sa grande capacité à l’encanaillement.
Mais aussi par l’entretien du mensonge collectif, par les vicissitudes de la vie, et les exigences du football moderne incarné par la classe biberon angolaise, tunisienne et sud-africaine, même si les jeunes Bafana Bafana sont restés sur le carreau.
Qui l’eut dit ?
Ni le peuple ni les autorités qui y ont cru et y ont misé lourd.
Mais sûrement Kasperczak, qui malin comme un chat, s’en est allé, les poches pleines, laissant tout de même à nous autres, sortis de la cuisse de Jupiter, son héritage. « Il y a des situations où je me demande si cette équipe a une âme. Elle a des baisses de régime que je n’arrive pas à expliquer ».
En clair, « votre équipe nationale est composée essentiellement de trentenaires accros, pour bon nombre, à la bouteille et aux p…. ».
La preuve, il a suffi, d’un changement de camp, pour, que la sinistre soupe aux roubignoles de Tamale se transforme en bourses d’étuve à Kumasi, à 48 heures du match contre l’Afrique du Sud.
N’oublions pas le manque de contradiction dans le staff technique, où personne, dans la pure tradition sénégalaise, ne contredit l’autre. Le choc d’idée, on ne connaît pas. Les critiques se font dans les coulisses.
Les Lions sont venus à la CAN pour y mourir et ouvrir les pages d’une nouvelle ère. Point final.
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