bô Kannal : Les tambours de l’espoir
Elles sont joviales, colorées et pleines de vie. Ce sont les danseuses du groupe « Tambou bô Kannal » venu de Martinique pour célébrer le rassemblement des diasporas africaines.
« Toujou pli wo », voici la devise de cette association qui représente l’un des plus anciens groupes de l’île. Dans un quartier populaire de Fort de France adossé au bord d’un canal, des jeunes gens avaient l’habitude de se retrouver pour jouer le « bellè », une musique dansée au rythme des tambours, d’où le nom, « Les tambours au bord du canal ».
Né du brassage des cultures de la Traite des noirs, le « Bellè » prend sa source en Afrique, des zones imprécises d’où les esclaves furent arrachés.Teintée de ces multiples influences, il fut frappant pour eux de voir dans la musique de Gorée beaucoup de liens avec la leur. « C’était très important pour nous de faire ce pèlerinage » confie un musicien, « je commence à comprendre ma réalité culturelle. Je sais d’où je viens. »
Avec l’émotion de ce retour aux origines, ils sont venus apporter un message d’espoir, de solidarité et de courage pour l’avenir : l’île de Gorée peut être un modèle de développement, un modèle pour les relations humaines, les arts et la culture, mais aussi un laboratoire, un sanctuaire, dont les richesses et les valeurs peuvent être des pistes de solutions pour le futur.
Regards croisés Brésil – Sénégal
Ce n’est pas un match de football mais une exposition qui illustre, à travers le regard de leurs enfants, la rencontre de ces deux pays.
Grâce à un échange de photographies, de créations plastiques et de vidéos, des enfants de Dakar, de Gorée et de São Lourenço se sont faits les ambassadeurs de leur pays pour tisser les liens qui unissent leurs cultures, dissemblables par leur quotidien mais soudées par des racines communes.
Les fruits de ce dialogue, photographies, masques, objets, sont exposés du 9 novembre au 10 décembre au Centre socio collectif de Gorée.
L’arbre à Logorrhées
Sur la grande place de Gorée, un nouvel arbre a maintenant sa place. Son tronc, ses branches et ses feuilles sont faits de bois et de ferrailles, ses racines sont de mosaïques et ses fruits sont faits d’objets et de matériaux variés qui, de la main des artistes, ont retrouvé la vie.
C’est un projet fou né d’une amitié franco-sénégalaise : celui d’offrir à l’île de Gorée une œuvre d’art. Cet extravagant pendule, sorti de terre pour émerveiller, surprendre, interpeller, évoque la force et la richesse des cultures assemblées dans leur diversité.
Fruit d’une confrontation d’images, de sensibilités, d’idées et de rapports humains, cette œuvre collective a été réalisée par les artistes Gabriel Kemzo Malou, André Dolly, Moussa Sakho, Corentin Faye, Cheikh Keita, Nadine Debay, Sami Benhaouchi, Philippe Derancy, Pascal Gantz, Serge Lemoine, etc., sur l’idée originale de Paul de Sorbier, président de l’association Ailes.
Pour l’inauguration, un happening sur fond de ciel autour d’un ballon de 8 mètres de haut gonflé à l’hélium fût un vrai carnaval pour les enfants.