Pour ce faire, nos sociétés qui avaient érigé la très obsolète solidarité en mode de vie ont retourné leur boubou et sabador pour désormais crânement afficher un égoïsme des plus absolus. Egoïsme tellement flamboyant et abouti que nous pourrions en remontrer aux Occidentaux qui pourtant s’escriment sur cet exercice éminemment solitaire, depuis la nuit des temps.
Mais l’Afrique affiche des dispositions en la matière particulièrement stupéfiantes. Comment ? Quoi ? En tout Africain sommeillerait donc depuis la nuit des temps un égoïste qui s’ignore et qui se révèle enfin aujourd’hui à la « faveur » de la récession mondiale ?
La légendaire solidarité dont les anciens se gargarisaient et dont nos contes et légendes sont « surpeuplés », ne serait donc qu’une générosité en trompe l’œil artificiellement mise en avant pour éblouir les uns et les autres et les empêcher de nous voir tels que nous sommes réellement ? Toujours est-il que la crise nous a révélé tels qu’en nous-mêmes. Peut-être pas pires que les autres, mais certainement pas mieux.
Et puisque l’heure n’est plus aux faux semblants, acceptons cette réalité qui fait de nous des citoyens du monde à l’égoïsme on ne peut plus exemplaire. Saluons, une larme bienheureuse à la prunelle, la superbe évolution darwinienne.
Il ne reste plus qu’à trouver un slogan pour la bannière de la cause, du genre « égoïstes de tous pays unissez vous ». Slogan qui comprend dans son énoncé même, comme un air de foirade annoncée… Heureusement pour tout le monde.
A part ça, ça va