Né en 1958 à Dakar, Olivier Rebufa est photographe et plasticien, il a exploré pendant une vingtaine d’années le thème de l’autoportrait. Ayant grandi entre le Sénégal, le Cameroun et Madagascar, il vit et travaille aujourd’hui à Marseille.
Présentée pour la première fois en 2007 au Centre d’Art Le Moulin, à la Valette du Var, puis en janvier 2009 au Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine, cette exposition, dont le titre signifie : faire une offrande à Dieu en manjak, invite à suivre l’artiste dans sa recherche du sacré.
Pour un non initié, les photographies peuvent être choquantes, voire terrifiantes. Le but premier de l’artiste était de rendre visible le côté invisible du fétichisme, et surtout de l’animisme. Initié aux rites animistes par une prêtresse Manjak, Dina Mendy, il retranscrit à travers ses photographies le lien entre art et spirituel. A l’occasion de son vernissage, l’artiste a invité des danseuses Manjak qui ont longuement dansé et se sont prosternées devant un autel que l’artiste avait disposé à cet effet.
L’art ne reflète pas forcément la beauté, il sert parfois à montrer ce qu’on ne peut pas voir, ce qui met mal à l’aise, à donner vie à l’irréel.