Mamadou Saadio Diallo et Amadou Makhtar Diallo, peintres autodidactes de l’île de N’Gor

Exposition à l’Alliance franco-sénégalaise de Dakar

Publié le 1er novembre 2002   1 commentaire

Saadio utilise l’abstraction et Makhtar le figuratif. Si leur style et leur technique diffèrent, les artistes reviennent tout deux aux sources, à leurs propres sources. Chacun à sa manière.

Regarder les tableaux de Saadio, c’est un peu comme lire des tablettes de hiéroglyphes. Magnifique, mais réservé aux initiés. Ce gardien de mystères se prête heureusement très volontiers et de façon passionnante à la lecture des formes abstraites qu’il peint. Initié par sa famille aux signes Peulh, il a utilisé à son tour des symboles pour exprimer l’évolution de sa société et la perte du sacré dans les rites traditionnels. La danse du faux lion, le Simb, le Talisman des Baye Fall, les Signes des bergers ou encore le sacrifice perdent leur signification. Avec eux la culture s’estompe, les Talibe mendient dans la rue et on hésite à faire confiance aux Baye Fall. Saadio explore ce thème depuis cinq ans et présente pour cette exposition les dernières toiles de son ère du sacré.

Sur une plus courte période (il peint depuis seulement deux ans), Makhtar nous dévoile aujourd’hui une série de personnages taillés au couteau avec beaucoup de matière et des couleurs chaudes. Les fantômes de Makhtar : parfois nombreux, parfois au nombre de trois. C’est ce qu’il aime ou ceux qu’il a aimés à l’époque où il vivait avec les Daara  , de cinq à quinze ans. On retrouve notamment une série de trois tableaux avec trois personnages : Makhtar et ses deux inséparables amis d’enfances. D’une image à l’autre, les visages s’effacent, se fossilisent. Makhtar passe à autre chose : les nouveaux fantômes de Makhtar. Parmi ses peintures les plus récentes, des visages de cauchemar, des images de Tombouctou sous la brume et l’amour éternel. L’inspiration onirique reste significative de son style.

Saadio en dates

1965 naissance de Saadio à Dakar

1990, réalisation d’une fresque qui révèlera son talent à l’occasion du SET SETAL  , mouvement populaire pour la promotion de l’hygiène, et pour lequel, les artistes s’étaient investis sur les murs de Dakar. Sa fresque est retenue pour figurée dans le livre " LES MURS QUI PARLENT "

1994 — 1997 stages aux ateliers de l’île de N’Gor avec Kre Mbaye, Cisse Dia et Moussa Baidi

1999, exposition collective, pour le 3è Salon International des Jeunes Plasticiens à la Galerie Nationale.

2000 Première exposition individuelle à l’hôtel Savana à l’occasion de la biennale Dak’Art 2000

2001 Participation au Concours National d’art Plastique

2002 Exposition collectives du CAEDAS au centre culturel Français ;
Créateur lors du off de la biennale des ARTS de la World Fashion : vernissage évènementiel qui donna lieu à 30 mn sur TV5

2003 Festival de Musique et de Peinture (Joko — île de N’Gor)

2003 en préparation : expo lors du Festival de Jazz de Saint Louis

Makhtar en dates

1971 naissance de Makhtar à Dakar

2002 Galerie Arté ; Studio Yes ; JOKO (Festival de musique et de peintre île de N’Gor) ; Hôtel Teranga  

2002 JOKO (Festival de musique et de peinture île de N’Gor)

SB

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Lire 1 commentaire

  • Sénégal

    J’aimerais acheter une affiche publicitaire d’une exposition ou vernissage du peintre SAADIO. Comment je peux me la procurer ? Merci d’avance pour votre réponse Cdlt Lili LM

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