Le Aline Sitoé Diatta est un ferry ultra moderne d’un coût de plus de 15 milliards de francs CFA, construit en Allemagne, et qui pourra transporter 500 passagers, plusieurs dizaines de véhicules, et près de 450 tonnes de frêt. Il effectuera au moins deux rotations par semaine entre Dakar et Ziguinchor.
Il ne sera cependant opérationnel que dans plusieurs semaines, dans l’attente d’un certain nombre de certifications.
Lors de la cérémonie de réception officielle, le chef de l’Etat Abdoulaye Wade a annoncé que ce navire ne serait pas géré par la Somat, la société marocaine qui exploite actuellement le Wilis : « J’ai décidé de confier la gestion à un groupe de Sénégalais qui ont constitué le Consortium national sénégalais d’activités maritimes. Ce sont des Sénégalais sérieux, financièrement solides, et je leur ai demandé d’associer les femmes dans le capital et dans la gestion », mais par le Consortium sénégalais d’activités maritimes (COSAMA SA).
> Le « Aline Sitoé Diatta » débute ses rotations
Aline Sitoé Diatta
La reine et prêtresse Aline Sitoé Diatta (1920-1944) est une héroïne de la résistance casamançaise.
Née dans le village de Kabrousse, elle eut sa première révélation en 1941 à Dakar où elle travaillait en tant que domestique. Des voix lui intimèrent de rentrer en Casamance pour servir son peuple. Une fois dans son village, elle recommanda aux siens de faire la charité afin d’attirer les pluies bienfaisantes sur les rizières desséchées. Son nom se répandit dans toute la région lorsqu’il se mit à pleuvoir alors qu’elle venait de sacrifier des bœufs noirs. A la suite de cela, de nombreuses délégations villageoises se rendirent à Kabrousse afin de s’initier à ce rite. L’audience de la prophétesse ne cessa de croître car, en plus des différents miracles qu’on lui attribuait, sa parole, messagère de paix, d’amour et de respect pour les traditions, touchait tous les groupes ethniques, quelle que soit leur obédience religieuse.