Pour cette 9e édition, le fait d’avoir choisi d’ouvrir ce festival juste après la Tabaski a sans doute porté préjudice aux organisateurs. Les sièges de la salle à ciel ouvert de l’institut français n’étaient pas tous occupés et le public jeune aussi n’était pas au rendez-vous.
La première partie du concert a donc été assurée par le groupe « Espoir 2000 ». Ces derniers ont chanté leurs tubes tout en esquissant des pas de « Zouglou dance ». Le public, bien que peu connaisseur, a applaudi comme il se devait ces artistes.
La deuxième partie était la plus attendue de la soirée avec l’enfant du pays William Baldé. Cet artiste d’origine guinéenne a grandit à Dakar avant de rejoindre l’Hexagone. Le public a réservé un accueil chaleureux à ce dernier et,comme lors du premier passage, seule la chanson la plus médiatisée a été reprise en chœur par tous.
La plupart des spectateurs diront que la soirée fut agréable et pleine de découvertes, mais retiendront-ils le but principal du festival hip hop Award ? La promotion du hip hop, le soutien des jeunes qui pratiquent cet art, ces spectateurs en ont-ils pris conscience ? La réponse la plus évidente est non.
L’année dernière la chanteuse Asa, qu’on ne peut également pas classer dans la rubrique hip hop était la tête d’affiche. Le plus, c’était l’intervention en première partie des groupes de hip hop de la sous région, une formule gagnante car la salle de l’institut Français fut pleine à craquer ce jour là.
Ceux qui se rendront aux Allées du Centenaire ce samedi pour écouter les groupes de hip hop dans la rue, c’est à eux qu’appartient ce festival, pourquoi ne pas leur offrir une ouverture à leur portée ?