Les nageurs Bineta Zahra Diop, invitée par le Cio, Malick Fall qualifié au minima A, les judokas Hortense Diédhiou, Cécile Hanne et les escrimeurs Nafy Touré, Abdoulaye Thiam et Mamadou Keïta quittent l’arène olympique comme ils y étaient venus.
Au regard de ces résultats médiocres à mi-parcours, où se trouve la faille ? Nos athlètes ont-ils vraiment le niveau ou est-ce dû à l’absence d’une politique sportive conquérante ?
Mamadou Keïta, après son élimination hier est tenté de répondre par l’affirmative : « au Sénégal, il n’y a pas de suivi pour les sportifs. Actuellement, on s’entraîne mais il n’y a pas de compétitions. Une seule compétition dans l’année, cela ne suffit pas. On a besoin de compétitions pour atteindre le haut niveau » se désole-t-il dans les colonnes du Quotidien du mercredi 13 août. Dans cet ordre d’idées, on se souvient de l’appel de Bineta Diedhiou et Adama Diatta alors déjà qualifiés qui peinaient à trouver un stage international à quelques semaines du démarrage des Jo 2008. Pleins de volonté et d’ambition, ils y sont pourtant allés.
Si l’on suit bien l’exemple des pays habitués aux hautes compétitions et détenteurs de la plupart des records olympiques, les Jo se préparent sur de longues années, avec tous les moyens nécessaires. Au Sénégal, l’improvisation, reine de nos coutumes, et la course aux moyens sont les principales contraintes à la haute performance.
Ce qu’attendent les Sénégalais en suivant les Jo, ce n’est pas une simple figuration de leurs athlètes, mais aussi et surtout de les voir crier gloire en scintillant d’or, d’argent ou de bronze ou mieux encore entrer en lice en défendant un titre ou un record mondial. Et cela passe forcément par une excellente préparation, loin de l’improvisation et de la course aux moyens.