Vernissage le samedi 15 décembre à partir de 18h30 à Kër Thiossane
Ces écoles avaient été créées par l’initiative de populations locales, afin de rendre possible le fait de savoir lire et écrire, pour les enfants des régions pauvres et pour essayer d’arriver à une éducation à égalité d’opportunités avec d’autres enfants. Cécilia a donc fait une action dans chaque école qu’elle a visité : échanger un cahier contre un mot (ou un dessin si les enfants ne savaient pas encore écrire).
Elle explique
« Je donne un cahier à chaque enfant comme un cadeau, mais je leur ai demandé de me donner un mot, ils doivent donc écrire (dans la première page du cahier donné auparavant), un mot d’un ’lieu dans le monde’. Ils doivent penser à un endroit qu’ils aiment, ou un endroit qu’ils voudraient visiter, un endroit qu’ils connaissent ou simplement un endroit où ils vivent. Quand ils terminent, ils détachent la page du cahier et me la donnent. Je leur ai demandé d’écrire aussi leur nom dans un coin du papier et je filme certains d’entre eux expliquant pourquoi ils écrivent ce qu’ils écrivent.
Ce que je veux faire avec cette action c’est compter combien d’enfants vont à ces écoles, je ne veux pas le faire d’une façon systématique, mais d’une telle façon que les mots parlent pour chaque enfant. Avec les mots qu’ils me donnent, le but est de compter par leurs désirs, leurs rêves, leurs intérêts, ou simplement ce qu’ils aiment. Ainsi à la fin de mon voyage je fais différentes listes avec ces mots. Comme je pourrais faire un registre du nombre d’écoles dans chaque endroit.
e façon c’est un outil pour signaler cette situation, parler du manque de système éducatif par les mots des enfants qui ont relevé cette situation.
Je donne des cahiers pour faire un échange avec les enfants, mais aussi pour accorder de l’importance au travail qu’ils font chaque jour à l’école, (offrir quelque chose a une implication dans ce travail) et évidemment à l’effort des gens qui rendent possible l’existence de ces endroits.
Pendant tout processus je fais un registre, en filmant et en prenant des photos de chaque action que je fais, aussi bien que de mon trajet pour arriver là, et faire une carte du trajet scolaire. »
Biographie
Cécilia Postiglioni est née en 1974, à Buenos Aires, en Argentine. Elle a terminé ses études à l’École d’Art Llotja Excellent (Barcelone). Elle a étudié la Conception Textile à U.B.A. Université (Buenos Aires). En 2000 elle s’est installée à Barcelone pour étudier. A sa dernière année elle a été choisi pour aller en France présenter ses différents travaux à « Trot’Art. L’Art éphémere dans la rue » et en Suède pour « La mondialisation, exposition d’art émergente des Écoles européennes ».
En 2004 elle reçoit une subvention du Conseil Catalunya, pour aller en Ecosse où elle travaille dans une Galerie d’Art Contemporain. Depuis 2004, elle a été choisi pour prendre part à différentes expositions collectives et individuelles, parmi d’autres : La 5ème et 6ème exposition de jeunes artistes, Mataró ; ‘Domicili demi-cadratin Permuta’, Barcelone ; 5ème exposition de la Biennale Vic en Espagne ; VII Petit Format, Exposition d’Art Contemporaine International, Barcelone ; ‘Projet Barcelone’, à la Galerie MXEspai ; BAC ! 06, Festival International d’Art Contemporain à Barcelone VII édition et Work in Progress, à The Changing Room Galery.
De plus, elle prend part à plusieurs ateliers d’Art Contemporain, avec les artistes : Alfredo Jaar, Erick Beltran et Salvador Juanpere.
Récemment elle a recu une subvention de production de la Fondation Felícia Fuster ainsi qu’une production et une subvention de résidence de Can Xalant, Centre pour la Création et la Pensée Contemporaine à Mataró.