Décidemment Balla Bèye 2 ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Le chef de file de l’écurie Al Puular est dans une logique qui consiste à « révolutionner » l’arène en bousculant la hiérarchie déjà établie par les ténors. Bombardier, le champion de Mbour, a été la première victime que Baboye a épinglée à son tableau de chasse ; c’était à Thiès. A la surprise générale des férus de la lutte, tous ébahis par la rapidité et la ruse de l’Ouragan de Pikine qui, en moins de deux minutes, a terrassé le B52 de Mbour.
Mais les données seront autres ce 10 juin à Demba Diop. En effet, Baboye sera face à un adversaire d’un autre calibre, un vrai « monstre », impressionnant par sa technique, sa puissance et sa lucidité ; toujours invaincu et qui porte avec aisance son statut de « Roi » des arènes. Un Yékini revanchard après le « nul-combat » contre Tapha Guèye, et qui entend redorer son blason un peu terni à l’issue de cette décevante confrontation.
C’est donc un très gros challenge qui attend Balla Bèye 2 le 10 juin. Apparemment, et à l’analyse des propos lâchés par les deux lutteurs, on constate que chacun respecte les qualités de l’autre :
« Je me prépare en fonction de mon adversaire. Je sais que Baboye est dangereux en ce sens qu’il est rapide. » avertit Yékini, qui écarte d’emblée tout complexe d’infériorité : « Depuis 6 mois, je travaille entre Dakar et Joal. Je ne suis pas allé à l’étranger pour me préparer. Mais cela ne veut pas dire que je néglige le combat. Au contraire, je me suis bien préparé afin d’être performant le jour J. »
Balla Bèye de son côté reconnaît la qualité de son adversaire « qui n’est pas n’importe qui ». Il se dit aussi « conscient de la différence de poids », qui existe entre eux deux. Mais le chef de file de l’écurie Al Puular tient à rassurer ses supporters : « Les amateurs assisteront à un grand combat. Je me prépare avec mes armes que je ne dévoilerai pas de sitôt. Il n’y aura pas de place pour la tricherie, car je suis toujours motivé et déterminé quand je lutte. »
Sur l’enjeu du combat, Yékini se dit conscient du risque pris en acceptant de se frotter à un tel adversaire : « Je sais que je suis l’homme à abattre. Mais je me prépare en conséquence. On ne peut pas me déstabiliser. » Evidemment, on ne peut évoquer ce choc sans regarder dans le rétroviseur avec au premier plan les images du combat de Thiès et cette prise de Baboye au niveau des jambes qui a été fatale à Bombardier. Mais Yékini avertit : « Je ne vais faire aucun cadeau à Baboye. Et s’il essaie de prendre ma jambe… » Le Roi des arènes, tout en sourire, n’a pas terminé sa phrase. Une manière sûrement de donner rendez-vous pour la suite aux amateurs le dimanche 10 juin. Un jour de spectacle, de challenge, de défi…mais aussi de risques.