On se demande bien à quoi servent les règlements et les campagnes de sensibilisation si les mesures prises par les autorités ne sont pas appliquées. L’indiscipline des motocyclistes et des automobilistes, qui font un pied de nez au Code de la route, est source de dangers quotidiens. C’est devenu hélas une banalité.
En ville, les conducteurs de deux-roues conduisent pour la plupart sans casque, écouteurs vissés sur les oreilles, en zigzaguant entre les véhicules. Chaque jour, des centaines de carcasses ambulantes se lancent sur les routes, roulant à tombeau ouvert jusqu’à ce que ça lâche. Parfois c’est le moteur, souvent aussi et c’est plus grave, un essieu, la direction ou carrément les freins.
Et ça ne semble gêner personne, pas même les policiers qui font des contrôles de papiers sporadiques, ignorant superbement l’état du véhicule ou l’équipement du conducteur. Les blessés et les morts s’accumulent.
Les chiffres du mal
- 400 décès pour l’année 2013
- 433 morts pour l’année 2014
- Plus de 500 morts pour l’année 2016
Le rapport 2016 de la Gendarmerie nationale note une augmentation des accidents de la circulation avec « 503 personnes tuées et 5 653 blessés à l’occasion d’accidents impliquant 844 véhicules légers, 405 véhicules poids lourds, 516 véhicules de transport en commun, 212 véhicules à deux roues et hippomobiles et 242 piétons ».
Les principales causes d’accidents sont du fait de l’imprudence du conducteur (45 %), des piétons (15 %), du non-respect des règles (14 %), d’un défaut de maîtrise (21 %), de défectuosité matérielle (3 %).
Lu dans la presse…
- 1er septembre - Un bus est entré en collision avec une moto ’’Jakarta’’ sur laquelle se trouvaient trois jeunes hommes à Diouroup : les trois jeunes sont morts.
- 20 août 2017 - Cinq personnes dont deux enquêteurs de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, deux guides du village de Tenkonto et un chauffeur ont trouvé la mort, dans un accident de la circulation survenu à hauteur du village de Mako.
- 2 août - Une collision entre un bus de transport en commun et un gros porteur aux environs de Kaolack : cinq décès.
-* Mars : lors du choc entre un minicar et un camion citerne transportant du liquide inflammable, on compte 19 morts. - 14 morts en mars sur la route de Porokhane quand un car « ndiaga ndiaye » transportant une cinquantaine de personnes entre en collision avec un bus.
- 16 morts en janvier après qu’un minicar a heurté un camion-citerne venant en sens inverse, aux alentours de Kaffrine.
Le directeur de l’Agence de développement municipal (ADM) reconnaît l’ampleur du désastre : « Chaque année au Sénégal, nous perdons 500 personnes sur nos routes. Le coût économique des accidents de la route est plus de 1 % du PIB, soit plus de 77 milliards de Francs CFA par an ».
Mais que faire ?
À l’occasion d’une campagne de prévention routière, le président de la République avait parlé de « tolérance zéro » envers les mauvais conducteurs. La délivrance de la visite technique a été confiée à un prestataire privé pour en améliorer l’efficacité. Ces mesures et incantations ne servent manifestement pas à grand chose.
Qu’est ce qui explique donc ces accidents à répétition et en perpétuelle augmentation ? Difficile d’accuser la qualité du réseau routier, qui a été grandement amélioré ces dernières années. C’est bien le comportement des chauffeurs et le laxisme des autorités qu’il faut indexer.
12 octobre 2017 à 14:23, par papesene
Salam les accidents n’arreterons jamais on met 600 et kelk milliard sur un t e r pour 2 personne alors que les routes sont emprunter par Des Milliers de personne àvec Des voies limites pour 2 voiture de direction Different c vraiment du nimporte quoi penser au population
24 avril à 22:28, par Ibass FAYE
Bonjour,
Les nouvelles autorités sont interpelées ; cette hécatombe doit cessér.
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