Jeune talent

Champion du Sénégal 2007, Babacar Guèye ou Babou plus simplement, est un petit doué des vagues et arrive à surfer aisément en position « goofy foot ». Il exprime ses talents entre les spots du Vivier, du Virage, de Ngor ou de Ouakam. Le directeur technique national François Kirié l’avait décelé très tôt en 2000. Né le 5 octobre 1991, il fait ses débuts au surf dès l’âge de 8 ans, grâce à ses grands frères Wobeu et Mame Moussé Guèye.

Publié le 26 mai 2008  

A 17 ans, il est, avec Yoann Boyer, le porte-drapeau sénégalais à Hossegor et Capbreton (France) aux championnats du monde junior du 24 mai au 1er juin 2008. La saison passée, il avait tout raflé dans sa catégorie et cette année il entame bien sa saison avec une troisième place parmi des surfeurs de qualité.

Babou nourrit l’espoir et émerveille encore son entraîneur : « j’ai rarement rencontré un enfant aussi doué que lui. Il est capable de surfer sur tous les types de vague ; ce qui fait sa différence par rapport aux autres présélectionnés. Son défaut, c’est que c’est un vrai fainéant, il n’aime pas travailler. Pour lui, tout est jeu et même dans le jeu, s’il n’a pas envie, il ne le fait pas » nous confie François Kirié, chargé d’encadrer l’équipe nationale junior, en collaboration avec René Laraise et Yann Dagassan, préparateur mental et sportif.

Le natif de Ngor Village est quand même persévérant dans ses ambitions de reprendre son titre de champion du Sénégal et de gagner un trophée international : « il y a beaucoup de choses que je dois améliorer. Par exemple, une fois que j’entame une manœuvre, je tombe parfois de la planche. Cela me porte souvent préjudice ». Son retard scolaire ne lui favorise guère une place de leader national selon son entraîneur qui continue toujours à lui financer l’école et les équipements sportifs.

« Si on me demande mon avis, je dirais Yoanne en numéro un et Babou en numéro deux parce qu’il n’ont pas le même cursus. Babou a de grosses lacunes au niveau de la culture générale. Sur une carte du monde, il lui est difficile de situer l’Afrique encore moins le Sénégal. Par contre, Yoann Boyer, ses parents ont toujours privilégié l’école. A la fin de l’année, il va passer son Bfem et il parle wolof, anglais, français et espagnol. Par contre, il n’a pas du tout confiance en lui. On l’a déjà vu lors de la dernière compétition, il était deuxième alors que c’était son type de vague. Sur ses 1m70 pour 45 kg, il est vraiment fort dans les petites vagues » juge François.

Avec un programme de renforcement musculaire, élaboré par Yann Dagassan, les deux jeunes mordus de surf bénéficient d’un encadrement approprié leur permettant d’être au top avant Hossegor.

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Texte et photos : Alex Gaye

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