À cette époque, le mouvement hip-hop tambacoundois s’identifiait à des acteurs comme TSS, Black Hummer, Tiowli, un jeune venu de Kaolack et Diamono Posse, la bande à Baye Kara. À partir de 1994, il rencontre Djibson et Bigger Man. Avec eux, il forme un groupe de rap qui fera plus tard la fierté de tout le Sénégal oriental, le Diwan-J.
Diwan-j, une belle histoire d’amour qui malheureusement, au finish, devient une page tournée. Puisque le divorce entre Baye Kara et le Diwan-j est prononcé. Un malheur pour les fan’s même si Baye Kara positive cette séparation, tout en attestant qu’il garde toujours de bons rapports avec ses deux ex-coéquipiers qui ont continué à cheminer ensemble sous le nom de Diwan-J Familiy.
Le président de l’association Art, culture et développement se lance alors dans une carrière solo et concrétise en 2004, à travers une auto-production, Yoonu Tekki, (le chemin de la réussite en wolof), un album de huit titres. Des featurings, il en a enregistré avec Fafady, Fata, Amel Bent, Sefyu et avec des rappeurs américains. Des festivals, il en a fait en Espagne, en France et aux Etats-Unis. N’est-ce pas une confirmation de la dimension internationale de l’artiste ?
En dehors de cette image d’artiste, il y a un Baye Kara au service de sa communauté. Le projet Ebola parmi, tant d’autres, déroulé en 2015 à Tambacounda. C’était une contribution à sa manière, pour renforcer la prévention contre le virus hémorragique, qui conforte parfaitement sa posture d’entrepreneur social.
Persévérant, l’homme l’est. L’initiateur de Oriental Festival à Tambacounda a réussi à exister socialement et artistiquement malgré son état d’handicapé physique. Une situation qui faisait de lui la victime d’un certain regard des autres. Dorénavant ce n’est plus le cas avec son background artistique et ses actualités qui ont fini de séduire plus d’un.
Après la célébration de ses 24 ans de musique le 3 décembre dernier, il prépare son troisième album avec toujours le même combat : œuvrer pour le bien-être de sa communauté.