Artiste engagée

La jeune femme ne se contente pas de faire de belles choses. Mais elle veut surtout passer des messages à travers son travail. C’est ainsi que lors de la mobilisation mondiale pour la libération des jeunes filles enlevées par la secte Boko Haram, elle peint une toile intitulée « Fukushima » pour dénoncer le kidnapping. Elle s’intéresse ensuite à la succession de Nelson Mandela à travers sa toile « Zumandela ». Aujourd’hui, Caroline s’attaque à un problème qui fait l’actualité et menace la survie d’espèces marines, et surtout de la population. À travers son exposition appelé « SOS PODPA », elle veut dire stop au pillage systématique des côtes africaines et sénégalaises. Trente-quatre œuvres qui parleront de la pêche abusive et illégale, dont deux installations qui rendent hommage à la mer.
Digne héritière de son grand père
L’art plastique tient une place importante dans la famille de Caroline. Un amour que lui a transmis son grand-père, le talentueux Paul Ahyi, considéré comme l’un des plus grands et talentueux artistes togolais. Son pays lui doit le drapeau du Togo. Artiste engagé, grand-papa Ahyi dénoncera l’injuste sous toutes ses formes à travers son travail toute sa vie durant. On comprend donc d’où la jeune femme tient son engagement pour des causes dans ses réalisations. Elle honore aujourd’hui, à travers ses expositions dans le monde entier, la mémoire de ce grand homme disparu en 2010 .
Un pinceau dans la main d’une ingénieure en physique atmosphérique

Passer de la physique atmosphérique aux arts plastiques, un défi fou dans lequel Caroline Gueye n’a pas eu peur de se lancer. Passionnée par le dessin depuis sa tendre enfance, les études scientifiques qu’elle accepte de poursuivre sur le conseil de son grand-père ne lui ont jamais fait oublier sa passion. Ses diplômes en poche, elle décide de se consacrer à l’art. Avec raison quand on voit le succès de son travail. Des expos en Chine, aux Etats-Unis, au Burundi, en France, au Sénégal. On trouve certaines de ses œuvres à l’aéroport international de Dakar, à la BCEAO, à l’Apix, chez des collectionneurs privés nationaux et internationaux.

Son parcours de physicienne n’est jamais loin dans ce qu’elle crée. Des toiles qui rappellent des formes des figures en physique et des thèmes qui ramène toujours au sujet de l’astrophysique. Comme pour rappeler que l’artiste et la physicienne sont une seule et même personne.
Le 22 février prochain, elle fera le vernissage de sa dernière exposition pour sensibiliser sur le sujet de la pêche illégale. Vous pourrez admirer ses œuvre du 22 février au 7 mars à l’espace Vema sise à l’embarcadère de Gorée.