Yoff, Ngor, Mamelles, Hann, Camberene, Soumbedioune, Rufisque, autant de canaux qui enlaidissent les plages, mais surtout les polluent. Odeurs nauséabondes, eaux infectées, détritus en décomposition, voilà le visage de ce problème environnemental. Pour essayer de comprendre pourquoi rien n’est fait pour endiguer ce phénomène, nous avons joint les différents organes sensés gérer ces canaux. Onas, mairies, Ministère de l’assainissement, etc. Tous se rejettent la balle et accuse l’autre d’être responsable du manque d’entretien. « Ces canaux sont prévus pour conduire les eaux de pluies jusqu’à la mer. Mais ce sont des industriels indélicats et des populations indisciplinés qui les salissent et les polluent », se dédouane un responsable. Ok, le mal est fait, mais quelle solution préconisez-vous maintenant ?
Cette année, on a pu voir avant le début des pluies, un semblant de curage des canaux. Semblant, parce qu’enlever quelques mottes de boues et déchets qui obstruent les canaux, ce n’est pas vraiment du curage. Car en dépit de ce petit toilettage pré hivernale, le gros du problème n’en reste pas moins intact. Les eaux usagées domestiques ou industrielles, on en trouve toute l’année dans ces canaux. Comment expliquer qu’un canal qui est sale tout au long de l’année, ouvert et accessible ne soit nettoyé qu’une fois par an ? Les mauvaises herbes qui poussent tout au long de l’année, les ordures que les populations déversent quotidiennement, les eaux usées de certaines entreprises qui sont déversée quotidiennement, autant d’actes qui demandent un entretien régulier des canaux. Et non pas un simulacre d’entretien à la veille des pluies.
Le problème se trouve-il dans le fait que ces canaux sont à ciel ouvert et soient une véritable invite pour ceux qui veulent jeter leurs ordures sans se prendre la tête à attendre les éboueurs ? Pour certains, la solution réside à fermer le canal (lui mettre une sorte de dalle), empêchant que les ordures ne soient jetés dedans. Cette solution n’est pas mauvaise en soi, mais que feront-ils lorsqu’il faudra curer ce canal en profondeur pour l’entretien ? Les hommes se transformeront-ils en hommes grenouilles pour travailler sous les dalles ?
Malgré le plaidoyer des défenseurs de l’environnement (fédération de surf, océanium), l’Etat fait la sourde oreille, chacun se déchargeant sur l’autre. Pendant ce temps, les plages continuent de subir la main indélicate de l’homme, les dakarois tombent malades de vivre en colocation avec l’insalubrité. Et la terre continue de tourner…
29 novembre 2018 à 16:37, par C.T
On a beaucoup investit dans le capital physique, mais avons oublié le capital humain. Il n’est pas normal que des populations continuent à détourner des infrastructures de leur usage de base ! Un canal c’est pour drainer des eaux pas un dépotoir à déchets. Si les populations n’en ont pas conscience, il faut les amener vers cette prise de conscience. A quand une brigade de proximité pour surveiller et faire respecter le bons usages des infrastructures ? Cela nécessite aussi un cadre. Des poubelles, des poubelles à tous les coins de rues, obliger les particuliers a les utiliser à bon escient. Eduquer au civisme et à la citoyenneté et mettre en place des méthodes coercitives.
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13 septembre 2017 à 00:12, par estay
C est génial mais éduquer la population et faire payer une amende a chaque individu qui jette des ordures serait judicieux , a force de payer il finirait par s éduquer eux même .
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