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Des fêtes de Pâques sans le « ngalakh » cette année

Le ngalakh est un plat traditionnel à base de mil, de pâte d’arachide et de pain de singe. Mais c’est surtout un repas distribué aux voisins et amis à l’occasion des fêtes de Pâques. Cette tradition de partage ne poura pas avoir lieu cette année, et c’est un crève-cœur.

Partagez cette page Publié le 10 avril 2020 | 0 commentaire

La tradition du ngalakh est le symbole du vivre ensemble sénégalais : à l’occasion des fêtes de Pâques, les catholiques préparent de grandes bassines de ce liquide marron très consistant à base de mil, de pâte d’arachide, de pain de singe et de sucre. À la fin de la préparation, qui dure des heures, on remplit des pots, des bouteilles et de petits seaux pour les distribuer aux voisins et aux proches, qu’ils soient chrétiens ou non. Et il se dit que ce plat est très prisé des musulmans.

Binta, mère de famille dans le quartier de Fass, nous explique : « Le partage du ngalakh est une tradition très importante pour nous autres chrétiens. C’est un acte de solidarité et d’entraide. Et c’est aussi le moyen de remercier nos voisins et nos amis musulmans qui ont partagé le mouton de Tabaski avec nous. »

Préparation du ngalakh

Pas de ngalakh cette année

Le ngalak n’aura pas lieu cette année à cause de l’épidémie due au coronavirus et aux mesures d’hygiène et de confinement qui sont recommandées. Le Conseil national du laicat du Sénégal (CNL) a appellé tous les chrétiens et les hommes de bonne volonté à sursoir, cette année, au « traditionnel Ngalakh ». « Une telle mesure exceptionnelle ne se justifie que dans une situation exceptionnelle, vu la place et l’importance que le Ngalakh a fini d’occuper dans le raffermissement des liens de fraternité entre les chrétiens catholiques et les autres composantes de notre nation sénégalaise », peut-on lire dans un communiqué.

Binta est triste : « Cette année, nous ne préparerons qu’une petite bassine pour la famille, sans pouvoir en distribuer à nos voisins. Et nous prions Dieu pour que la situation redevienne très vite normale. »

Car cette tradition permet aussi de resserrer les liens avec les hôtes étrangers et de leur faire connaître les coutumes sénégalaises. Vanessa, jeune volontaire européenne, explique : « J’ai goûté pour la première fois au ngalakh l’année dernier grâce à ma voisine et c’était un moment très convivial. C’est vraiment dommage qu’on ne puisse pas le partager cette année à cause du coronavirus ».

Le ngalakh
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