Alors qu’une bonne partie des candidats bat campagne depuis le 5 février, certains semblent avoir changé d’orientation. Ils parlent de report des élections. C’est le souhait de plusieurs candidats de l’opposition membres du M23, à l’image de Tidiane Gadio, Cheikh Bamba Dièye et Ibrahima Fall. L’argument avancé, c’est surtout la situation quasi-insurrectionnelle qui règne en ce moment au Sénégal et éventuellement la tournure des événements après la contestation de la candidature du président sortant, Me Abdoulaye Wade, dont c’est la septième candidature au poste suprême (1978, 1983, 1988 et 1993, 2000, 2007) et qui brigue un troisième mandat jugé anticonstitutionnel.
Alioune Tine, président de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (RADHO), coordonnateur du M23, s’est aussi prononcé pour ce report de scrutin, à cause notamment du manque de confiance dans le Conseil constitutionnel et l’incertitude sur l’efficacité de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Face à un environnement pré-électoral aussi tendu, les interrogations sur la tenue de ce scrutin du 26 février restera de mise jusqu’au jour J. En attendant, toutes les dispositions semblent être prises pour la tenue des élections, notamment le rappel du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) concernant le Code électoral qui interdit la diffusion de tout élément de campagne à partir de vendredi 24 février 2012, à minuit.
Après le constat de la faible participation des militaires et paramilitaires qui n’ont voté qu’à 30 % le week-end dernier, tout un peuple retient son souffle, sous l’œil des observateurs de la communauté internationale.
Voir aussi
- Présidentielles 2012 : la bataille des affiches
- Présidentielle 2012 : les candidats officiels
- Présidentielles : le Conseil constitutionnel s’est prononcé
- Présidentielle 2012 au Sénégal : les candidats déclarés
- Le Code électoral du Sénégal
- La CENA : Commission électorale nationale autonome
- Les institutions et la Constitution du Sénégal
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