Théodore Diouf entre à l’École des arts à la toute fin des années 1960, décennie effervescente qui voit la création du Festival mondial des arts nègres et de tant d’institutions culturelles fondamentales pour le Sénégal. À cette activité frénétique répond la fougue de ces tout jeunes artistes, rapidement désignés comme ceux de « l’École de Dakar ».
Théodore Diouf prend rapidement conscience de l’importance de penser cette nouvelle peinture, qui se doit alors d’être « moderne et africaine ». C’est notamment dans le village de Bambilor, au cœur de la brousse, qu’il invente à travers toiles et croquis un monde vibrant de poésie, dans lequel s’entrelacent et se confondent flore, esprits, pangols et inspirations formelles du monde noir. Les œuvres présentées attestent de ce premier épanouissement artistique et d’une première reconnaissance.
Au cours des années 1970, L. S. Senghor lui-même commande plusieurs tapisseries d’après ses maquettes, notamment aux manufactures de Thiès (MSAD) et à Aubusson. Les œuvres témoignent également du basculement qui s’opère alors que Théodore Diouf quitte le Sénégal pour la Suisse, où il s’établit définitivement après un premier séjour de six mois en 1985. Dans son atelier de Zurich, son trait se dilue, se fait plus vibratoire et restitue ainsi les textures et les couleurs nouvelles des rues du plus grand centre financier du monde.
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