Les jardins abritent la deuxième phase de L’Allée de la Reine, projet artistique présenté en 2016 dans le OFF’ de la Biennale.

L’Allée de la Reine est le nom d’une allée ouverte par Diagne Chanel dans le domaine familial situé à Sédhiou, ancienne capitale de la Casamance, une propriété utopique construite en 1944 par son grand-père Amadou Mapaté Diagne (1889-1976), reconnu comme le premier écrivain d’Afrique francophone avec la publication en 1920 de son livre, Les Trois volontés de Malick.
Inspirée par la Renaissance italienne et la peinture française du XVIIe siècle, Diagne Chanel, tout en fusionnant les espaces-temps, poursuit sa mise en dialogue entre le corps et l’architecture, fil conducteur de l’ensemble de son œuvre.
Ses sculptures, personnages métissés, résonnent avec les vingt statues de reines de France et femmes illustres choisies en 1843, par Louis Philippe, pour le jardin du Luxembourg, à Paris. L’artiste retend ainsi des fils entre diverses cultures et périodes historiques. En créant une synergie entre le passé et aujourd’hui, entre l’imaginaire et le réel, elle explore aussi le déplacement de la notion du métissage dans toute sa spatialité.