Artiste plasticien pluridisciplinaire, Soly Cissé s’adresse à son public à travers des supports d’expression variés tels que le dessin, la peinture, la sculpture ou encore la photographie. C’est entre 1996 et 1998 – une période marquée par le début de ses explorations artistiques –, juste après sa sortie de l’École des Beaux-Arts de Dakar, et avant sa première biennale à Sao Paulo dans l’exposition internationale, que Soly commença Le Monde perdu, une série de dessins en noir et blanc exposée pour la première fois au Centre Georges-Pompidou à Paris lors de l’exposition Afrika Remix, qui a eu lieu du 24 mai au 15 août 2005.
Cette exposition consacrée à la série du Monde perdu montre des œuvres créées entre 2002 et 2006, mais aussi d’autres plus récentes datant de 2021 et 2024. C’est qui fait la particularité de cette série par rapport à l’ensemble de son œuvre, c’est la spontanéité de l’artiste et l’aisance dans laquelle Soly dessine ses personnages. Un art unique aux multiples facettes. Il y a ainsi du Basquiat dans Soly pour son côté fougueux, du Bacon parce qu’il se soucie plus de l’expression que de l’esthétique, du Picasso pour cette liberté de déformer les choses.