En moins de deux heures, Dakar a enregistré 156 mm de pluies, un record selon le Service de la météorologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Un fait qui explique en partie les inondations constatées surtout en banlieue, notamment à Grand-yoff, Foire, Ouakam, Yarakh, Guédiawaye, Pikine, Thiaroye, Diamaguène, Sicap Mbao, Yeumbeul… Selon les experts, la plupart de ces quartiers sont installés dans la zone des Niayes où un petit apport supplémentaire d’eau en provenance de la surface suffit pour déclencher une inondation par remontée de laa nappe phréatique. Un bon nombre de constructions irrégulières sur ces terres depuis la grande sécheresse de l’année 1974 jusqu’à nos jours et des impairs dans le système de canalisation ont contribué à générer de tels désagréments.
Conscient de l’urgence de la situation, les autorités se sont signalées avec la relance du Plan d’organisation des secours (Orsec). C’est ainsi qu’a démarré le renforcement des systèmes de pompage des eaux, la mise à la disposition d’établissements scolaires pour servir de logements provisoires. S’en suit aussi un énorme élan de solidarité des populations, avec des dons de nature diverse, des téléthons, des coffrets à monnaie de solidarité dans la rue, et même une importante main-d’œuvre en aide à l’évacuation des eaux afin de soulager les sinistrés qui peuvent déjà constater que la pluie ne fait pas que des dégâts. Elle reverdit l’environnement de la capitale Dakar et reste le meilleur espoir pour tout cultivateur. Une note positive nécessaire afin de mieux appréhender les prochaines précipitations attendues. Selon les services compétents en matière de prévision cités en amont, Dakar enregistrera encore de fortes pluies, parfois violentes jusqu’à la mi-septembre.