Une nouvelle taxe dénommée taxe de cession de services municipaux fait parler du côté de l’île de Gorée. Elle a été adoptée par le conseil municipal le 14 décembre 2005, mais n’a été appliquée définitivement qu’en 2022. Selon le maire de la commune Augustin Senghor, cette taxe est gérée par l’État du Sénégal par le biais de la perception municipale qui fournit les tickets. Elle permet à la collectivité de nettoyer l’île, d’entretenir l’espace, de transporter les déchets par pirogues, d’installer des poubelles, d’accompagner les lieux de culte et de payer les sauveteurs qui assurent la sécurité, etc.

UNE MESURE QUI N’A PAS L’HEUR DE PLAIRE À TOUT LE MONDE

Cette taxe ne fait pas l’unanimité. Elle a notamment suscité de vives critiques de part et d’autre interprétée par la plupart des internautes comme une arnaque.

Selon le maire Augustin Senghor, « Gorée comptant environ 1800 habitants possède très peu de moyen. L’ île est visitée chaque année par des milliers de touristes, qui y accèdent par la liaison maritime Dakar-Gorée. Mais ce grand nombre de visiteurs ne signifie pas que l’île et sa population en tirent une quelconque prospérité. La plupart des touristes qui visitent Gorée n’y passent que quelques heures, n’y faisant que peu de dépenses, et donc ne créant que peu de ressources pour le milieu d’accueil qui reste très précaire. Même les 1 000 Fcfa que les visiteurs payent pour découvrir la maison des esclaves reviennent au ministère de la Culture et du Patrimoine historique alors qu’il s’agit d’une compétence transférée. Les problèmes à Gorée sont si nombreux et importants qu’il faut des fonds », explique-t’il

Sont exemptés du paiement de ladite taxe de 500 Fcfa : les Goréens ou assimilées, les groupes scolaires ou universitaires en excursion pédagogique sur l’île de Gorée, les agents et personnels des administrations publiques et parapubliques intervenant dans l’ile et les personnes ayant une activité professionnelle permanente sur l’île de Gorée.