Instruments de musique et danses traditionnels du Sénégal

Musiques et danses ont toujours rythmé le quotidien des Sénégalais, avec une grande diversité suivant les régions et les ethnies. Elles se manifestent à l’occasion des cérémonies familiales (mariage, baptême, funérailles…), de séances d’animation et de loisirs nocturnes et durant les grandes fêtes d’initiation…

6 commentaires

Spectacle de Sory Camara

De cette mosaïque de rythmes, le mbalax s’est s’imposé sur l’ensemble du territoire et résonne au-delà des frontières comme synonyme de la musique sénégalaise. Ce genre de musique percussive appartenant à l’ethnie wolof est orchestrée autour du sabar (nom à la fois de l’instrument, de sa danse et de sa musique).

Mais il partage aussi la scène avec d’autres styles traditionnels comme le yela des toucouleurs, le bugarabu des Joola, le jambadong chez les Mandingues, le nguel en pays Sérère…

Le sabar

La musique des wolofs est jouée principalement avec le « neunde », tambour taillé dans un morceau de bois massif, en forme de mortier, et recouvert de peau de chèvre. La peau est tendue à l’aide de sangles et de tiges en bois. La percussion se joue à l’aide d’une baguette, qui donne une sonorité très caractéristique.

Le soliste est souvent accompagné par le thiol et le bang bang, instruments de la même famille. Les sabars et les tanebers (sabars du soir) sont pour les femmes l’occasion de se vêtir de leurs plus beaux boubous et de dévoiler leurs charmes par leur jeu de jambes.

Le sabar est aujourd’hui mondialement connu grâce à Doudou Ndiaye Rose, qui a composé un orchestre de « neunde » avec une cinquantaine de batteurs…

Le djembé

Le tambour djembé, originaire du pays mandingue, se trouve désormais dans toute l’Afrique de l’Ouest. Il est l’instrument-roi des ethnies Malinké, Soussou et Baga de Guinée. Au Sénégal, il fait désormais partie du bagage de retour de très nombreux touristes.

Évidé et sculpté en une seule pièce, il est recouvert d’une peau de chèvre tendue par un tressage de corde, qui est frappée à la main. Chaque musicien personnalise son instrument à son goût et certains y ajoutent des sonnailles métalliques (les sésé, séséké ou oreilles) pour lui donner un tintement métallique.

Le Mbalax

Le Mbalax est un genre de musique populaire africaine développée au Sénégal et en Gambie. Développement des rythmes traditionnels du peuple Wolof et absorbant une influence cubaine et occidentales postérieur, avec des influences funk et reggae. Il incorpore des instruments à percussion traditionnels et chantant surtout en wolof, français et parfois l’anglais, avec des instruments électriques modernes comme la guitare électrique, la basse électrique, le synthétiseur, la batterie et aussi typiquement la section de cuivre. Il a été rendu populaire par la pop star sénégalaise Youssou N’Dour.

La kora

La kora  

La kora, l’instrument des griots Mandingues, est une sorte de harpe faite d’une demi-calebasse tendue d’une peau de vache et d’un long manche avec 21 cordes.

Le xalam

C’est la guitare traditionnelle wolof. Il est constitué d’une petite calebasse sur laquelle on tend une peau de chèvre ou de vache et quatre cordes.
Le Xalam est apparenté à d’autres instruments comme Le bolon qui a une sonorité plus grave et l’ékonting qu’on retrouve dans le Cassa au sud du Sénégal avec ses trois cordes.

C’est aussi le cas du riiti, violon à une corde, avec une caisse en bois de fromager tendue d’une peau. On retrouve le riiti chez les Peuls et les Sérères.

Le nguel

La musique traditionnelle des Sérères est jouée essentiellement avec des calebasses retournées, le musicien faisant usage de ses dix doigts. Le gamb est une calebasse entière, évidée, sur laquelle on frappe avec les doigts bagués. Le nguel est souvent organisé durant la saison des pluies quand les Sérères rejoignent leurs villages pour les activités champêtres.

Le tama

Le tama est un petit tambour en peau de serpent ou de varan d’environ 40 cm de long, traditionnellement joué par les griots wolofs, sérères et mandingues en accompagnement du chant. Il se cale sous l’aisselle et se joue avec le bout des doigts et un petit bâton recourbé.

Le bugarabu

Instrument typique des Joolas, le bugarabu est un tambour au son plutôt sourd, avec un fût allongé et tendu d’une peau de vache. Pour le jouer, il faut 3 ou 4 tambours. Le batteur se tient debout et joue avec les mains et les poignets ornés de grelots.

Le riiti

Instrument de musique traditionnelle qu’on retrouve généralement chez les Peuls, le Riiti est une sorte de violon. Il est composé d’une petite calebasse en bois de beer ou kadd recouverte d’une peau de gueule tapée (mbëtt). Une tige en bois traverse la calebasse et sert de support pour fixer les cordes en queue de cheval. Il y a enfin l’archet toujours avec une corde en queue de cheval. La calebasse est trouée pour émettre les sons.

Le riiti accompagne ainsi les chansons pour toutes les cérémonies festives (naissance, mariage, baptême etc.).

Le bombolong

Le bombolong de Casamance est un tronc d’arbre creusé dans le style d’une petite pirogue. Pour le jouer, on utilise deux bâtons avec lesquelles on tape dans un sens perpendiculaire à la partie ouverte. Autrefois, il était utilisé pour la transmission de messages.

Le djung-djung

Le djung-djung est un gros cylindre en bois avec les deux extrémités recouvertes d’une peau de vache. Il se joue avec un bâton dans une main, et une petite barre métallique que l’on frappe avec l’autre main sur la cloche en métal fixée sur le haut du tambour.

Le séoruba

Le séoruba, est un instrument utilisé par les Sérères et les Mandingues. C’est un tambour au son sec qui se joue avec la main et une petite baguette.

Le jambadong

En pays mandingue, les circoncis dansent un rythme appelé jambadong ou la danse des feuilles. Cette musique a fait les beaux jours du groupe Touré Kunda.

Le balafon

Xylophone en bois, avec des caisses de résonance en calebasse, le balafon ou le piano africain est l’instrument de musique qu’on retrouve chez les Balantes et les Mandingues. On danse en martelant un pied et en traînant l’autre tout en se déplaçant de façon très rythmée.

Le Yéla

Le Yéla, rythme d’origine pulaar connaît moins de succès au Sénégal, même s’il s’est exporté grâce à Baaba Maal, principal précurseur.

Voir aussi

Samba Diabar Samb jouant du xalam
Le neude
Doudou Ndiaye Rose et son orchestre de neunde
Djembee
Paulette joue la tama
Bugarabu
Quelques notes de Kora
Le bombolong en Casamance
Le Kankurang, rite d’initiation mandingue © Esperanto Lodge
Danse du Yéla

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Lire 6 commentaires

  • bf

    bonjour comment vou allez mo je me nomme lamine tou je suis de nationaliter burkinabè je reside a banfora actuellement mais mon soucis est que je voulais mincrire en distance sur lapprentisage des instrument musicale du senegale et je ne sais pas comment faire avez des soluton pour moi !

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  • sn

    Svp je demande le nom de l’instrument de musique avec une seule corde qu’on appelle :moloo en soninke

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  • fr

    une erreur dans le titre : Danses traditionneLLES

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