Comment vous est venue l’idée de votre court-métrage qui relève de la science fiction, un genre peu visité au Sénégal ?
Ce n’est pas de la science-fiction ! C’est juste un rêve. Dans un rêve il peut y avoir un peu de surréel.
La problématique de l’émigration vous tient-elle à cœur ? Et si oui, pourquoi ?
C’est un sujet qui m’interpelle. Je vis dans un pays où je vois au quotidien des gens qui veulent à tout prix partir.
Votre premier métier est costumière sur les plateaux. Métier que vous dites continuer d’exercer. Pouvez-vous nous expliquer en quoi il consiste ?
Créer les modèles pour les acteurs en suivant les envies du réalisateur, habiller les acteurs, repérer tous les raccords, suivre pas à pas la création d’un film.
Votre plus beau souvenir dans ce rôle ?
Quand j’ai fait un film d’époque, une histoire sur les cheminots de Thiès en confectionnant tous les costumes des années 30 et 40 sur le film « Les Pirogues de hautes terres ».
Pourquoi de prime abord avoir choisi cette profession ?
Parce que j’aime créer, j’aime le travail manuel, j’aime les habits.
En tant que telle (costumière) sur quels films avez vous travaillé ?
La liste est longue, les plus intéressants ont été « Teranga Blues » de Moussa Sene Absa, « Les feux de Mansaré » de Mansour Sora Wade, « Les Pirogues de Hautes Terres » de Olivier Langlois, « 419 » de Eric Bartonio....
Le facteur notable différenciant les productions internationales des nationales ?
Plus de moyens.
Selon vous, le travail de costumière est il reconnu à sa juste valeur ?
Oui, mais c’est un travail dur qui parfois est sous estimé.
Vous passez à la réalisation. Vos impressions ?
Ça été tout à fait naturel, car j’ai fréquenté beaucoup de plateaux.
Quand fut tourné et monté votre film ?
Le tournage c’était en février 2016, la post-production de juin à octobre.
Votre sentiment lorsque vous l’avez visionné pour la première fois ?
C’est un travail progressif, les sentiments changent avec les étapes.
Votre sentiment lorsque vous avez su celui-ci sélectionné au festival de court-métrage de Clermont Ferrand ?
Très contente, car c’est un important festival de court-métrage.
Au Sénégal, est-il aisé d’être une femme dans le milieu du cinéma ?
Non, comme dans tous les métiers !
Quelles sont les spécificités de ce milieu ?
C’est un travail dans lequel on est confronté à beaucoup de monde et on doit tout maîtriser.
Votre actualité ?
Le festival de Clermont Ferrand.
Khadidiatou Sow, artiste, costumière, réalisatrice
Khadidiatou Sow, née en 1978, vit et travaille à Dakar. Après des études primaires et secondaires, elle s’inscrit à l’Ecole des Beaux Arts de Dakar d’où elle sort avec un diplôme d’Arts Plastiques. Elle commence alors à participer à diverses expositions collectives et individuelles à Dakar.
En mai 2002, elle ouvre sa propre galerie/atelier baptisée Deffart.
Sa curiosité artistique l’amène vers le cinéma : elle participe aux tournages de films long et court métrages avant de débuter sa propre carrière. La réalisation lui permet d’associer son amour pour l’art plastique et sa passion pour le cinéma.
Source : Africulture
Une place dans l’avion
Une station de radio annonce qu’un avion spécial à destination des États-Unis vient d’être mis à la disposition de tout voyageur désireux d’émigrer, sans aucune formalité ou contrainte. Sauf que les places sont limitées. Moussa, qui a toujours rêvé de partir, décide de tenter l’aventure.
Avec : Mamadou Aib Seydi, Mame Cheikhou Kébé Gueye, Dial Thiam, Coumba Sarr, Aliou Niabaly