Que symbolise le wax pour vous ?
Plusieurs choses à la fois. Déjà je trouve que c’est un très beau tissu, avec une infinité de variante, ce qui fait que tout le monde peut donc en trouver au moins un qui lui plait. Ensuite je trouve que c’est un tissu qui représente bien les Africains puisque ce sont eux qui l’ont mis en valeur. Qu’il ait été inventé par nous ou pas, nous sommes ceux qui avons vu son potentiel et qui l’avons adopté.

Depuis quand vous intéressez vous à ce tissu ?

Depuis plusieurs années.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Je ne m’intéresse pas qu’à lui. En tant que designer en devenir, je m’intéresse a une infinité de tissus. Le wax en fait partie c’est tout.

Le wax est-il couramment porté par les jeunes en Côte d’Ivoire ou est-il réservé aux anciens ?
Le wax est porté par tout le monde et par toutes les générations en Côte d’Ivoire. C’est la façon de le porter qui change en fonction des classes d’âge. Les jeunes ont tendance à l’adopter avec des coupes modernes tandis que les plus anciens le portent de façon plus traditionnelle.

Comment vous est venue l’idée de l’intégrer (le wax) aux coiffures ?

En voyant l’image d’un masque décoré avec des chutes de pagne !

Pouvez vous nous faire part des premières réactions de votre entourage et des autres, lorsque vous avez montré ou porté vos créations ?
Les réactions étaient variées. Ceux qui me suivent ont adoré. Je pense qu’ils me suivent pour ce brin de folie donc naturellement, c’est quelque chose qu’ils ont appréciée. D’autres personnes ont été au contraire beaucoup plus hostiles à cette tendance que j’essayais de lancer.

En Côte d’Ivoire, avez-vous une boutique ou un salon où vous exercez votre art ?

Non je n’en ai pas encore. Je projette de créer une ligne de vêtement et quand celle-ci sera sur pied, j’ouvrirai une boutique ! A la base je ne suis pas coiffeuse donc je n’ai pas de salon.

Si on s’intéressait tous à la même chose, le monde allait avoir bien moins de charme

Avez-vous eu des propositions de l’étranger ?

Très récemment j’ai eu l’occasion de collaborer avec la chanteuse nigériane Di’ja du groupe Mavin sur un de ses shoots, en lui faisant des kybraids. C’est pour le moment la seule collaboration de l’extérieur que j’ai eu à faire. Et je tiens à préciser que c’est une femme exceptionnelle avec qui tout s’est extrêmement bien passé !

Dans quoi êtes-vous actuellement ?

Je travaille sur mes projets relatifs à la mode et la photo ! Mais je compte vraiment m’étendre à autre chose plus tard. Je m’intéresse à une infinité de domaines artistiques. Comme le cinéma par exemple : j’adore ca !

Quels sont vos projets ?

Jai une infinité de projets mais à court terme, produire ma première ligne de vêtements et accessoires.

Vous vous êtes vous déjà rendue au Sénégal ?

Non, jamais.

Le Sénégal fait-il partie de vos plans de voyage ?

Je n’ai pas de plan de voyage en tant que tel. Il y a énormément de pays que j’ai envie de voir. Je dirais que je viendrai au Sénégal si j’avais la possibilité de collaborer avec un artiste local.

Enfin, que diriez-vous à ceux qui rechignent à se convertir au wax ?

Je leur dirai simplement que tant qu’ils ont trouvé quelque chose qui leur plait, tout va bien. Je n’essaie pas d’inciter des gens à adopter des choses qu’ils n’aiment pas. Je propose et j’essaie de mettre en valeur pour que ca plaise mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas bien grave. Si on s’intéressait tous à la même chose, le monde allait avoir bien moins de charme.