L’écomusée de Diakhao est porté par le Conseil régional de Fatick dans le cadre du Programme de développement de l’écotourisme (Prodétour), mené avec le soutien de la région Poitou-Charentes et du ministère des Affaires étrangères français. Il s’inscrit dans le cadre du programme d’inventaire du patrimoine culturel démarré depuis 2012 qui a permis la réalisation d’une signalétique et d’une importante documentation touristiques.
L’écomusée comprend une case d’exposition qui retrace l’histoire de la région et une autre case destinée à l’accueil, toutes deux construites dans le respect des normes de l’architecture traditionnelle et des aspects écologiques. La réalisation de ce projet a occasionné également la restauration des tombes des reines disséminées sur le site, mais aussi l’identification de celles des autres linguères et la création de quatre bureaux d’accueil et d’information touristique.
Thioupane
La résidence de Thioupane se situe à l’est de Diakhao, sur la route de Gossas. Selon des versions concordantes, le quartier de Thioupane aurait été créé en même temps que la maison royale, en 1287, par le roi Wassila Faye. Ce dernier, après avoir créé le village de Diakhao, aurait aménagé les quartiers en fonction des rôles sociaux plus ou moins importants de chaque classe. C’est dans cette logique qu’il créa également la résidence de Thioupane, réservée exclusivement à la linguère (titre conféré par le roi à sa sœur, sa tante maternelle ou sa mère). Ainsi, la première linguère à occuper la résidence de Thioupane fut la mère de Wassila Faye, nommée Gnilane Faye. La dernière à y être enterrée se nomme Fatou Diène, décédée en janvier 2012.
Thioupane est aujourd’hui un site déserté. A l’est, les tombes des linguères, sont difficilement repérables, à l’exception de la tombe de la linguère Fatou Diène entourée d’un petit muret de forme rectangulaire recouvert de carreaux de couleur blanche.
La partie ouest du site abritait la maison de la linguère qui s’ouvrait en face du baobab dénommée Coumba Sandiane. Aujourd’hui, il ne reste plus grand chose de cette maison à part quelques débris et quelques restes de briques qui indiquent l’emplacement exact de la chambre de la dernière linguère Awa Cheikh.
Source : d’après l’inventaire de la région de Fatick, région Poitou-Charentes
2 octobre 2014 à 16:24, par Bodiel
En voilà un musée qui vaut le détour ! C’est une initiative à encourager et ce travail d’inventaire devrait faire des émules partout au Sénégal !
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30 septembre 2014 à 16:55, par BA N’DIOGOU WACK
Bonjour à tous. Ce forum m’intéresse parce que étant moi même petit fils du Bour Sine Coumba N’Doffène. Et aussi à part quels rares récits (griots) je n’ai aucune documentation sur le Sine. Merci pour tout.
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