Reportage

La cordonnerie sénégalaise : un métier, deux visages

Pendant que les conservateurs restent dans le style classique, certains jeunes visionnaires ne cessent de repousser leurs limites avec de nouveaux produits alliant modernité et traditionnel, luxe et sobriété. Zoom sur un métier qui refuse de se laisser enterrer par l’industrie de masse et les chinoiseries.

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Il y a longtemps, très très longtemps, les cordonniers sénégalais avaient le sourire aux lèvres car le marché de la chaussure locale était prospère. Mais aujourd’hui, ils sont nombreux à faire grise mine devant la rareté des clients.

La cordonnerie classique

les classiques

La cordonnerie au Sénégal est un héritage qui passe de générations en générations. Pour de nombreux artisans, c’est une activité qu’ils ont hérité de leurs parents, un savoir-faire qui leur a été transmis et qui est dans la famille depuis des générations. C’est le cas de Mor Seye, jeune cordonnier de 25 ans.

Le métier, il l’a appris de son père qui a ouvert son atelier à Yoff en 1978. Il grandit entouré de semelles, pots de colles et de cuir. Aujourd’hui, c’est lui qui assure la relève et confectionne les chaussures avec deux apprentis. Mor n’essaye pas trop de dévier des modèles classiques de son père. Comme de nombreux cordonniers locaux, il fait surtout des malakiss et des babouches. La seule touche de jeunesse ici, c’est une paire de claquette que les jeunes gens apprécient.

Même constat au marché Tilène où se trouve le gros des ateliers de cordonnerie. On dirait des boutiques jumelles où les copies se ressemblent toutes. Un cuir de piètre qualité, des finitions pas du tout finies, des semelles fragiles, et du matériel désuet, tel est le visage de certains ateliers. Le cuir est acheté entre 5 000 et 7 000 FCFA le kilo. Une paire de babouches classique vous revient à 3 000 FCFA ou 7 000 FCFA, et ne vivra que le temps d’une saison, ou encore qui se décollera à peine vous avez fait 500 m. Frilosité ou manque d’imagination, une grande partie des cordonniers se complaisent dans les modèles classiques qu’ils ont trouvés en rejoignant le secteur, laissant ainsi leur échapper une clientèle qui demande toujours plus et veut de la créativité.

Les nouvelles tendances

Ils sont designers, cordonniers, stylistes ou autres, et ont décidé de travailler dans la chaussure. Fini le temps où les seules modèles de chaussures locales qui étaient disponibles n’étaient que des malakiss ou des sandales classiques. Aujourd’hui, la chaussure sénégalaise veut prendre d’autres couleurs et d’autres formes. Mocassins, bottines, escarpins, mules… En cuir, en tissus pagne, en daim, les artisans s’alignent sur la vague du moment et s’ouvrent à d’autres marchés et clientèles.

chaussure design

Le designer Momo le bottier est devenu la Louboutin de la capitale avec ses créations. Dans son show room, une multitude de choix. Sur mesure (surtout) ou en prêt-à-porter, la chaussure de Momo flirte avec la qualité internationale. Escarpins, mules, bottes, mocassins, le jeune artisan s’emploie à ne proposer que des produits de qualité. Ici les prix vont de 10 000 FCFA à 300 000 FCFA, et même parfois plus.

Quand le jeune homme reprend l’affaire familiale en 2014, il a déjà une vision moderne de l’orientation qu’il veut donner à son héritage. Il dessine lui-même ses modèles, revisite ceux qui existent déjà en y ajoutant une touche personnelle. Cuir de reptiles, cuir imprimé, tissus wax, la matière première est choisie avec soin. Ces nouveaux visages de la chaussure sénégalais exporte en Europe, aux Etats-Unis et participent à de nombreux fashion shows.

Un marché en dents de scie

momo le bottier

Si à une certaine époque le marché de la chaussure locale était prospère, aujourd’hui les cordonniers pour la plupart tirent le diable par la queue 10 mois sur 12. Les pics des ventes explosent seulement au moment des fêtes de Tabaski et Korité. Les autres jours, les clients se comptent un peu sur le bout des doigts. Le plus gros de la clientèle est sénégalaise, viennent ensuite les revendeurs de la sous région et les touristes. Peu de fabricants vendent plus de 5 paires de chaussures par jour dans leurs ateliers. La faute parfois à la qualité du cuir qui n’est pas de premier choix. Ou encore à une finition qui laisse parfois à désirer.

Les plus chanceux dans ce métier aujourd’hui sont les cordonniers qui se sont lancé dans la fabrication de chaussures à la mode dans leurs ateliers. Ils sont jeunes, ils ont de la créativité et l’ambition de concurrencer les grandes marques de chaussures internationales. Chez ces derniers, les chaussures se vendent sur commande. La clientèle est surtout étrangère et ne rechigne pas casquer pour s’offrir un modèle comme ceux que l’on voit sur les tapis rouges de grands évènements.

Quelques contacts

  • Momo le bottier, Sodida : 33 824 85 99 / 77 766 63 47 - Facebook : momo le bottier
  • Atelier Serigne Fallou, Yoff : 76 741 85 67
  • Khadim Thiam : 77 401 58 87

Eva Rassoul

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  • fec3e4726b53342df5bb2a64f96168c1

    Bonjour,
    Je suis créatrice d articles de maroquinerie haut de gamme, je promeut l artisanat sénégalais notamment les maroquiniers et également le pagne tissé. Je recherche un atelier de maroquinerie pouvant réaliser du haut de gamme avec capacité de grosse production ainsi qu un tisserand pour réaliser mon projet.
    Merci de me joindre au : (0033)0624565367 sur watsap.

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  • cc6c475c25d7e34dafc6e9d7bb4080a5

    Bonjour,
    Nous aimerons promouvoir un concept made in africa et nous sommes a la recherche de fabricant de chaussure en cuire homme et femmes style mocassin

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  • 856412781cfa3e537f3e27069ee005cd

    Bonsoir, ben moi je suis un jeune sénégalais étudiant en ingénierie juridique (droit) à bambey et en dehors de mes connaissances acquises j’aimerais apporter ma touche sur ma façon de voir les choses donc s’il y a quelqu’un d’embitieux j’aimerais qu’on entame un projet sur la création des chaussures mading africa avec notre propre style , notre marque like reebook , Nike , adidas ou autres. Existe-il des partants pour lancer un projet ?

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  • a94333768e428d649387d62973e5a5ec

    Je suis a la recherche un fabricant de tt genre de chaussure pour homme et femme pour l export. Contacter moi 775120798.

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  • c4a612e8123bd96b68b615ed43cbf9c3

    je fabrique déjà des chaussures tapettes et j aimerais ajouter la fabrication de vos chaussures. je suis béninois. je réponds au+229 62892285 par whatsapp. je serai impatient de recevoir votre réponse Mr le cordonnier.

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  • c4a612e8123bd96b68b615ed43cbf9c3

    je fabrique déjà des chaussures tapettes et j aimerais ajouter la fabrication de vos chaussures la. je suis béninois. je reponds au 62892285 par whatsapp. je serai impatient de recevoir votre réponse Mr. 

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  • 676b5274dccc4e24f01e35b53eeb3509

    Bonjour momo çava c Gora Gueye votre collègue cordonnier à la Medina tu fait de jolie chaussures je t’encourage bonne continuation et ton numéro watch 77 523 0321

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  • 0ba1e27beb29dc921c454daa36eaae53

    Je veux faire dans votre centre.Mon numero est +228 91398676.il me faut quoi et quoi.merci

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  • d9d671177e43585b00d6e91143b9df7f

    Je suis Béninois ! Très passionné je suis en formation dans la fabrication des chaussures et tapettes simple. J’aimerais bien acquérir des connaissances ! Je suis Au +22966542653 ! Merci de bien vouloir me répondre.

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  • 20338cd5d8ee9da6f855610591ca949d

    J’aime beaucoup ce métier et je veux bien que tu mel’apprenne, alors qu’est ce qu’il faut et que je dois faire. Je suis en Côte d’ivoire +22559941344

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