Le delta du fleuve sépare les dunes du Sahara des savanes de baobabs. Cette zone transitoire est caractérisée par l’émergence de quelques dunes fixées par des acacias épineux. Ces derniers sont pratiquement les seuls arbres qui subsistent encore naturellement dans la région. Le sol sablonneux est fréquemment balayé par les vents, créant ainsi des tempêtes de sables qui peuvent durer plusieurs jours. Celles ci se produisent le plus souvent lors de la période de l’harmattan (décembre à mai) ce fameux vent chaud et sec qui émane du désert du Sahara.
Lors de la saison des pluies, quand le fleuve déborde de ses berges, Saint-Louis est entourée de bassins d’inondation. L’eau salée crée des zones de petites mangroves ou d’étangs.
De nombreuses espèces d’oiseaux y séjournent notamment des flamands roses et des pélicans. Quand le fleuve retrouve son cours et que les eaux s’évaporent, le sel s’y trouve concentré, donnant à ces bassins une couleur rosâtre. Une fois l’eau complètement évaporée, les villages environnants, comme Gandiol, récupèrent le sel pour le vendre au marché.
Saint-Louis
Point de départ de la colonie française en Afrique, Saint-Louis fut dès les années 1790 un port dynamique et un important pôle commercial. Dans cette agglomération d’une dizaine de milliers d’habitants, à l’époque, on comptait des Africains, des Européens et de nombreux métis. Les mariages mixtes étaient fréquents entre les marchands européens et les femmes métisses, les signares , symbole d’élégance et de raffinement et dont les saint-louisiens perpétuent encore les traditions, à travers les processions de fanals organisées chaque année au mois de décembre.
Guet Ndar est l’un des quartiers de pêcheurs, surpeuplé et d’immenses pirogues qui attendent de prendre la mer.
Carte postale de Saint-Louis
Cité tricentenaire au patrimoine architectural authentique, Saint-Louis du Sénégal continue de séduire aussi bien les autochtones que ses nombreux hôtes qui en parlent toujours avec beaucoup de (…)La langue de Barbarie
La Langue de Barbarie sépare pendant 25 kilomètres le fleuve Sénégal de l’océan Atlantique. A l’embouchure, les eaux se rencontrent avec force. Elle n’a que la largeur d’une dune bordée de plages. D’un côté l’agitation de l’océan : la barre créée par plusieurs bancs de sables auxquels doivent se heurter les pêcheurs. Sur l’autre berge, le calme du fleuve, fréquenté par une multitude d’oiseaux marins. La végétation se compose essentiellement de filaos, seuls arbres résistants à l’air marin.
Cette bande de sable est l’aboutissement d’une plage longue de près de 600 km s’étirant depuis Nouadhibou en Mauritanie, jusqu’à Saint-Louis.
Vous pourrez y visiter la Réserve de faune de Guembeul et le Parc national de la Langue de Barbarie.
Promenade le long du fleuve : le Bou El Mogdad
Le Bou El Mogdad est un bateau de croisière qui navigue sur le fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor. Bateau naviguant depuis l’époque coloniale, entièrement rénové en 2006, il a gardé son charme et vous permet une remontée dans le temps. Construit en Hollande pour les « Messageries du Sénégal », il assurait de 1950 à 1970 le transport de marchandises et de personnes entre Saint-Louis, Richard Toll, Rosso, Podor, Kaedi, Matam, Bakel et Kayes.
Croisière sur le fleuve Sénégal avec le Bou el Mogdad
Le Bou El Mogdad propose une navigation touristique entre Saint-Louis et Podor, permettant de découvrir les villages de brousse, les cités et leurs anciens forts et comptoirs disséminés entre (…)
Le parc du Djoudj
Au nord (60 km de Saint-Louis), dans le delta du Fleuve, le Parc national des oiseaux du Djoudj est le troisième parc ornithologique du monde. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il regorge de colonies entières de pélicans et de flamants roses. On y retrouve d’autres espèces d’oiseaux comme le héron pourpre, l’aigrette, le jacana, la spatule, le cormoran, le marabout.
Parc du Djoudj
Le parc du Djoudj est le troisième parc ornithologique du monde. À visiter absolument lors de votre passage à Saint-Louis. En pirogue ou en voiture, le parc vous offre des balades à travers (…)Le barrage de Diama
Il est situé près du village de Diama, à 27 km en amont de Saint-Louis et sert de frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. L’ouvrage principal est un barrage mobile qui s’ouvre en période de crue pour assurer l’écoulement normal du fleuve et se ferme en période d’étiage pour empêcher la remontée de la langue salée, constituant ainsi une réserve d’eau douce et empêchant les remontées de sel
Le lac de Guiers
A l’Est de Saint-Louis, entre Keur Momar Sarr et Richard-Toll, Le lac de Guiers (long de 50 km, large de 7 km et profond d’environ 5 m) est le principal réservoir d’eau douce du Sénégal. Il est alimenté par le fleuve Sénégal auquel il est relié par la rivière canalisée de Taouey.
Impossible de s’y baigner en raison de la billardioze, mais la promenade le long de ses berges est très agréable, dans un paysage dénudé d’où part au sud-est la vallée du Ferlo. A ne pas manquer, le marché hebdomadaire du samedi à Keur Momar Sarr. Cette région est une zone de chasse très prisée.
Richard-Toll
Au bord du fleuve, Richard-Toll (« le jardin de Richard » en wolof) tient son nom d’un botaniste français, Jean Michel Claude Richard, qui, à partir de 1816, a tenté d’y acclimater certaines espèces végétales européennes.
La ville a longtemps été un centre administratif colonial. Entre 1822 et 1827, un gouverneur du Sénégal, le baron Jacques Roger, s’est fait construire un véritable château, habité par la suite par Louis Faidherbe, avant d’être transformé en monastère puis en école. La folie du baron Roger est aujourd’hui très dégradée mais constitue l’une des curiosités de l’endroit que l’on peut visiter.
L’essentiel des activités de la ville viennent aujourd’hui de la Compagnie sucrière du Sénégal qui exploite plusieurs milliers d’hectares de canne à sucre.
Louga
Louga est la deuxième plus grande ville du pays de par sa superficie et est la ville natale du président Abdou Diouf. Bâtie sur le sable, un peu à l’écart de la route qui relie Thiès à Saint-Louis, elle offre un intérêt touristique limité à son arc de triomphe, construction audacieuse d’un riche natif de la ville, Djily Mbaye, et à sa mosquée
Chaque année, fin décembre, a lieu le Festival de folklore et de percussions (FESFOP), rencontre inter-éthnique d’une grande diversité culturelle (www.fesfop.sn).