Les Jeux olympiques de Paris 2024, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août, et les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre, verront la participation de huit athlètes sénégalais issus de six disciplines : l’athlétisme, le canoë-kayak, le judo, l’escrime et le taekwondo. Ces sportifs visent à ajouter une deuxième médaille olympique pour le Sénégal, la première depuis celle remportée par Amadou Dia Ba en 1988 à Séoul.
Louis-François Mendy : l’espoir de l’athlétisme sénégalais
Louis-François Mendy, spécialiste du 110 m haies, est l’un des principaux espoirs sénégalais. Premier Sénégalais à se qualifier pour Paris 2024, il a atteint les minimas avec un temps de 13,18 secondes lors du meeting international de Troyes, établissant un nouveau record sénégalais et africain. Cependant, Mendy rencontre des difficultés dans sa préparation en raison du manque de soutien financier de l’État, ce qui pourrait compromettre ses chances de performer au mieux lors des jeux.
Mbagnick Ndiaye : le porte-étendard du judo sénégalais
Triple champion d’Afrique, Mbagnick Ndiaye (-100 kg) représentera le judo sénégalais à Paris. Qualifié par le quota continental, il sera le seul judoka sénégalais aux JO, comme en 2016 à Rio et en 2020 à Tokyo. Ndiaye a échoué à libérer des places supplémentaires pour ses compatriotes lors des derniers championnats du monde à Abu Dhabi, mais il continue de viser haut pour Paris 2024.
Canoë-kayak : une présence forte
Le canoë-kayak sera bien représenté avec trois athlètes : Yves Bourhis, Combé Seck et Edmond Sanka. Seck a décroché sa qualification aux championnats d’Afrique, tandis que Bourhis, spécialiste du canoë slalom, fait un retour après avoir manqué les JO de Tokyo. Sanka, quant à lui, s’est qualifié pour les Jeux paralympiques grâce à sa performance à la Coupe du monde de para canoë en Hongrie.
Escrime et taekwondo : Ndeye Binta Diongue, Bocar Diop et Idrissa Keita
Ndeye Binta Diongue a obtenu son ticket pour Paris lors des qualifications africaines à Alger. Elle vise à réitérer sa performance des JO de Tokyo 2020, où elle avait marqué l’histoire de l’escrime sénégalaise. En taekwondo, Bocar Diop et Idrissa Keita (para taekwondo) ont décroché leur place lors du tournoi de qualification à Dakar, portant les espoirs du Sénégal dans cette discipline.
Défis infrastructuraux et logistiques
Le directeur technique national de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Pape Serigne Diène, a souligné les défis liés aux infrastructures défaillantes. La piste d’Iba Mar Diop n’est plus fonctionnelle, et celle de l’annexe du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio est difficilement accessible. Ces conditions limitent la bonne préparation des athlètes, qui doivent jongler entre sport et études, et font face à des coûts de transport élevés.
Soutien de l’État et perspectives d’avenir
Louis-François Mendy attend toujours le soutien financier promis par l’État pour sa préparation aux JO 2024. Abdoulaye Thiam, président de la presse sportive sénégalaise, insiste sur la nécessité de promouvoir toutes les disciplines sportives, pas seulement le football, pour inspirer la jeunesse sénégalaise et faire du Sénégal un hub sportif.