Il existe encore à Dakar des maisons en forme de ballon construites avant les indépendances conçues par l’architecte californien Wallace Neff après la seconde guerre mondiale pour anticiper la pénurie de logement d’après-guerre. Elles sont situées dans les quartiers de Ouakam, Hann, et zone B.

Des maisons solides et rapides à construire
Ces demi-sphères posés sur le sol sont des constructions imaginées pour bâtir rapidement et à moindre coût des habitation très solides. Il en sera construit près 1200 à Dakar.
Demba, un proche du chef de quartier de la Cité ballons de Ouakam nous confie « ici, il est interdit de détruire les ballons. Le quartier porte même son nom Cité ballon). Ils ont étaient construits à quelques mètres de la base aérienne de l’armée de l’air française pour y loger les fonctionnaires français de l’État colonial travaillant à l’aéroport. En partant cers derniers les ont cédés à bas prix aux fonctionnaires sénégalais a l’indépendance. Depuis que suis né, les bulles sont restés intactes. Pour la réfection, il suffit juste de faire quelques retouches ensuite appliquer une couche de peinture hop c’est fini »
Rond à l’intérieur comme à l’extérieur, la surface habitable de ses maisons bulle varie entre 36 m2 (à Ouakam par exemple) et 150 m2 comme celles de la zone B. Elles ont tous été conçues en béton croisé avec du fer. Elles ne craignent ni la pluie ni la tempête. Elles ont été construites avec les matériaux de l’époque et elles sont difficiles à détruire.
Youssou, qui habite dans une de ces bulles à la cité Som de Hann nous explique : « Ce sont des habitations très résistantes. Ceux qui ont voulu les détruire pour y construire de nouvelles résidences ont dépensé plusieurs millions pour la destruction. D’autres n’ayant pas les moyens ont décidé de les laisser intactes et de l’intégrer aux nouvelles résidences. Même pour enfoncer un clou c’est tout un problème. »

A la zone B où nous avons fait un tour, nous avons interrogé un résidant qui nous dit ceci « nous avons réussi à percer le mur pour installer la climatisation mais très difficilement »
Des bulles bien isolées mais finalement pas très pratiques
Aérées par une porte et une fenêtre, les bulles intègrent une protection contre l’humidité et les eaux de pluie. À Ouakam, nous avons visité des bulles équipées d’une chambre, d’un salon et d’une salle de bain. D’autres plus petites abritent simplement une cuisine à l’intérieur.

Cependant, vivre dans une maison à la forme arrondie ne convient pas tout le monde. Certains propriétaires ont dû soit l’abandonner soit construire autour en intégrant la bulle.
Youssou explique : "Dans ma bulle, j’ai de l’espace. J’ai aménagé un salon et trois chambres. Mais en période de chaleur il fait très chaud à l’intérieur et nous sommes obligés d’être tout le temps dehors pour prendre de l’air.
Il n’en reste plus beaucoup
Sur les 1 200 maisons bulles construites à Dakar en 1953, il n’en reste pas plus de 200 reparties entre les quartiers de Ouakam, Hann, zone A et zone B. Beaucoup de ces constructions atypiques ont été abandonnées ou sont fortement délabrées. Mais celles qui restent sont un témoin de l’histoire.

Messages
19 octobre 2020, 14:44, par oumar Sy
Ces types de maison existent aussi au Point E
8 mars, 18:56, par Ousmane
c’est plutot à la zone B prés de Point E
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13 mai 2020, 16:40, par Robert Boyd
Bonjour : est-ce que l’auteur de cet article sur les bulles de Dakar pourrait entrer en contact avec moi. Merci du Canada
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