C’est la fièvre de l’or, extrait de la roche par des procédés artisanaux. Ces sites peuvent êtres voisins de secteurs formels d’exploitations de sociétés australiennes, canadiennes, ou anglaises. Ou isolés sur des filons découverts par hasard par des villageois.
La fièvre de l’or à Bantako
Tel est le cas de Bantako. A 5 km de Tomboronkoto, une trentaine de kilométres avant d’arriver à Kédougou .
De 4 000 à 5 000 personnes, venant du Sénégal bien sûr, mais aussi du Mali, de la Guinée, de Gambie et d’ autres pays de la sous-région, creusent des trous profonds de 10 à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, à la recherche de la roche renfermant de la poudre et aussi parfois des pépites d’or.
Une technique artisanale
Chaque trou, souvent voisin du suivant de quelques dizaines de centimètres.. non étayé, est géré par un propriétaire autorisé par un comité désigné par les mineurs. Il recrute des foreurs outillés sommairement par des forgerons locaux artisanaux, de concasseurs et de laveurs.
Les morceaux de roche aurifère sont collectés dans des sacs de riz de 50 kg vides. Ces sacs sont stockés dans un espace gardé par des vigiles nommés eux aussi par les mineurs. Une fois par semaine, ces sacs ou seulement quelques roches, sont répartis par tirage au sort et au prorata du statut des travailleurs, propriétaire du trou, creuseurs, etc. la chance peut sourire au possesseur du plus petit tas…
A charge pour chacun de concasser ou faire traiter par des gens qui se sont équipés de moteurs à gazole faisant tourner des concasseurs mécaniques. La plupart sont équipés de mortier en fonte et concassent manuellement au pilon.
La poudre obtenue par broyage, concassage et meulage est entrainée puis délayée sur des plans incliné appelés « moquettes » où la poussière d’or plus dense se dépose et est recueillie. Ou encore cette poussière et les pépites sont séparées par mouvements rotatifs à la « battée » comme dans nos vieux films de la ruée vers l’or style hollywoodien.
Au final, l’or est isolé par traitement au mercure. Formation chimique d’un « amalgame d’or ». l’or pur est obtenu par chauffage et volatilisation du mercure.
Autour de ces mineurs s’est constituée un village de vendeurs de toutes sortes. Produits alimentaires, pièces mécaniques, et aussi des trafics de toutes sortes, prostitution etc. Cette mini société s’autogère avec le service d’ordre local, et juges pour les cas de conflits divers.
Des effets désastreux sur la région
Conséquence immédiate de cette exploitation, une augmentation des ressources financières : le commerce est dynamisé, les constructions neuves explosent à Mako et les villages environnants (Badian),
Mais les conséquences funestes de cette fièvre de l’or sont multiples :
- abandon des champs par les paysans. A court terme, il y a de graves conséquences sur la sécurité alimentaire malgré la richesse monétaire.
- les parents retirent leurs enfants de l’école pour la main d’œuvre. A terme, diminution de la scolarisation et recul important du programme d’alphabétisation,
- Sur le plan médical, la manipulation à main nue du mercure hautement cancérigène amènera une augmentation de cette pathologie. Le métal est rejeté dans le fleuve et par la chaine alimentaire fluviale empoisonne l’eau, tous les poissons et les consommateurs,
- de plus, la propriété de ce métal sur le développement embryonnaire provoque déjà à la maternité de Tomboronkoto de nombreuses malformations congénitales, ce mercure étant manipulé par des femmes enceintes,
- développement de la prostitution : ce fléau concerne des femmes de tout âge et de jeunes filles même mineures de Kédougou et des villages environnants et même étrangères (Nigériennes). Les conséquences sont une flambée de maladies vénériennes, un taux de prévalence de sida estimée par les autorités sanitaires à 7 % alors qu’il est de 1 % pour le Sénégal,
- développement important de tous les trafics, y compris drogue et armes et du banditisme.
On peut conclure que, paradoxalement, cet or apporte le malheur dans cette belle région.
Paul de Chambenoit, campement Keur Annick, pour ausenegal.com.
21 février 2021 à 15:30, par mr kader zibari
je souhaite des prise de contacte avec des orpailleurs depuis la romanie, sinceres votre kader aibari NOTE B :même en afrique
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27 octobre 2015 à 16:51, par chloé thibault
bonjour, Je m’appelle chloé et j’ai 16 ans. Je vis en France et je fais un exposée sur les orpailleurs pour mon bac qui est au mois de Janvier ( cela s appelle un TPE ) j’aurais donc voulu avoir un témoignage de votre metier , les condition de travail, de vie, si vous etes heureux dans ce que vous faites etc... Si vous voulez bien que cette interview ai lieu contacter moi avec cette adresse mail.
Merci
10 novembre 2015 à 01:32, par roman
Bonjour Chloé, je connais bien l’orpaillage et t’apporteeai des infos avec plaisir... Le contexte que je connais très bien est celui des tziganes Aurari qui cherchent de l’or dans l’ouest de la Roumanie... Je rete à ea disposition ?
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27 octobre 2015 à 16:51, par chloé thibault
bonjour, Je m’appelle chloé et j’ai 16 ans. Je vis en France et je fais un exposée sur les orpailleurs pour mon bac qui est au mois de Janvier ( cela s appelle un TPE ) j’aurais donc voulu avoir un témoignage de votre metier , les condition de travail, de vie, si vous etes heureux dans ce que vous faites etc... Si vous voulez bien que cette interview ai lieu contacter moi avec cette adresse mail.
Merci
8 janvier 2018 à 15:31, par jestin françois
bjr Chloé
le reportage du sénégale ci-dessus est exacte tu peu t’en inspirer l’or la misére le manque de nouriture la prostitution l’insécurité sitr veux un reportage sur les grande s societé qui exploite c’est différent cdt Frs
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4 juillet 2014 à 15:55, par baymodou
Bonjour j ai 1 4/4 diesel double cabine à vous louer en très bonnes etat idéal pour les orpailleurs contacter moi
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