Baba développe des idées qui dépassent son imagination. Il tient sans doute sa fibre artistique de son père le peintre Amadou Dédé Ly qui s’applique à le soutenir de son mieux.
Ses toiles sont toutes vibrantes de son intense émotion, celle qu’il partage avec les Talibés. Son attachement pour eux fait qu’il leur porte un regard unique. Ayant été lui-même confronté à la vie dure de ces êtres livrés à eux mêmes, car ayant vécu dans le Daara de son grand père durant son enfance à Thiès, la majeure partie de ses personnages sont des talibés. Ils l’inspirent et il aime les peindre car il croit qu’à travers ses œuvres, il les soutient à sa manière.

Il sublime avec talent la majestueuse beauté de la femme sénégalaise en activité ou en portrait et aussi la simplicité des gens de la campagne ou de la ville.
Platon considérait que la peinture ne pouvait pas représenter la vérité, mais seulement une copie de la réalité et qu’il s’agissait d’un simple métier, Baba le perçoit autrement. Car la peinture est pour lui le reflet figé de la réalité, de notre vécu quotidien et représente bien plus qu’un métier mais une passion. Il faut l’aimer pour la pratiquer.
L’assortiment des couleurs et la tonalité qu’il leur donne font l’essence même de sa peinture, aussi a-t-il opté pour les couleurs terre aux nuances marron, beige, doré, ocre avec une luminosité qui donne vie à ses œuvres.
Dans ses compositions, il intègre des considérations esthétiques et on voit rarement le visage de ses personnages. Cherche-t-il à permettre au spectateur de s’identifier à eux ? Il n’en est rien. Si ses œuvres affichent pour la plupart un caractère neutre, c’est juste par souci de perfectionnisme chez notre artiste qui soutient que dessiner un visage nécessite beaucoup de concentration et d’application car si ce dernier est raté le tableau peu perdre de sa saveur.
Baba a tendance à capter les images qui s’offrent à ses yeux ou faire des croquis avec son bloc-notes s’il ne les capture avec son appareil photo. Aussi a-t-il la capacité de travailler sur 5 à 10 tableaux avec sa toile de lin et son pinceau ; bref les outils de travail avec lesquels il fait des merveilles et accomplit de véritables chefs-d’œuvre.
Travailleur acharné, notre artiste se voit petit à petit récompensé car il commence déjà à se faire un nom dans le milieu artistique où sa jeunesse constitue un grand handicap. Il ne s’en porte pas trop mal car deux fois lauréat de deux concours : Le Passe et récemment du concours de la fondation Cuomo où il fait partie des 10 finalistes sur les 65 candidats du début. Ainsi ira-t-il du 19 au 23 novembre à Monaco pour une grande rencontre artistique qui lui permettra peut être d’empocher les 10 000 euros de la finale. Souhaitons-lui bonne chance !
Pour le moment, son atelier est le lieu de convergence de jeunes talents comme lui et il déclare à qui veut l’entendre qu’il est prêt à aider les jeunes qui se sentent attirés par la peinture.
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Tél. : +221 33 867 27 16 / +221 77 512 84 66
Email :damugalbabaly yahoo.fr
www.myspace.com/damugalbabaly
14 octobre 2015 à 13:18, par Issa WONE
Félicitations ! Je découvre...
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19 septembre 2014 à 16:05, par Moussa Ndiaye
Du grand art, un talent immense, félicitations et encouragements...
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