Imaginez : une femme, dans un village reculé de Thiès, frappée dès son plus jeune âge par la polyomélithe. Elle perd l’usage des ses jambes et quelques années plus tard son père.
Elle aurait pu être mendiante comme certaines, oubliée dans un coin de la maison familiale comme d’autres. Elle a choisi de se battre malgré sa « différence ». Cette dernière a peut-être décuplé son courage et a fait d’elle une femme digne.
A Kioba, Odile tient sa boutique de denrées. Et en véritable gestionnaire, c’est elle qui s’occupe de tout, de l’approvisionnement à la vente.
A côté de son travail, elle profite de chaque instant passé auprès de ses neveux et nièces, qu’elle chérit tendrement. Son refuge reste la prière et la foi qui lui donne envie de vivre envers et contre tout et de dépasser cette condition d’handicapée, pour n’être qu’une femme comme les autres.