Un projet de développement ou un projet de destruction
Les chiffres du port du futur font peur. Les conséquences néfastes devraient faire réfléchir à deux fois avant que les premières pierres ne soient posées. 1km de digue dans la mer, 20 m de profondeur, 600 hectares réquisitionnés pour la première phase, 1 200 pour la deuxième phase et enfin 1 800 hectares pour la phase finale. Ça sent l’expropriation de milliers de personnes qui devront trouver asile ailleurs.
Avec la digue de 1km dans la mer, les conséquences écologiques sur le système marin seront irréversibles. Plus proche de là, à Saly, des plages ont disparu sur tout le littoral de la baie, en partie à cause d’une petite digue construite quelques kilomètres plus au Nord. A Saint-Louis, des décisions prisent à la hâte ont également eu des répercussions sur le littoral et sa population.
Des exemples comme ceux-là donnent froid au dos en pensant à ce qui peut arriver à cette partie de la côte. Plus de plages, plus de villages, même la légendaire résidence présidentielle qui date de Senghor ne sera pas épargnée.
Après les terres, les populations refusent de perdre aussi la mer
Les populations de cette partie du pays sont les premières victimes des projets de modernisation de l’État. Pour les besoin de création des pôles urbains, ce sont des milliers de personnes qui ont perdu leurs terres. Aujourd’hui, c’est aussi la mer que l’État a décidé de leur retirer si ce projet voit le jour. Pour le Lébou, les terres et la mer font partie de son histoire et si on lui enlève ces deux choses, il ne lui reste plus rien.
Mais au-delà des natifs de ces villages, il y a aussi de nombreux étrangers et sénégalais de la diaspora qui se sont installés et ont investi dans différents secteurs, tous mettant en valeur l’environnement. Avec ce port des hôtels seront détruits, des maisons seront rasées, des écoles et commerces fermés…Mais surtout de nombreux emplois seront perdus dans un environnement économique plus que précaire,
Des études d’implantation bien arrangeantes
Très compliqué d’avoir une étude sur l’environnement et le développement sociale réaliste. A croire que ces études ont été commanditées par le bailleur de ce port, martèle de personnes bien renseignées. Mais pas besoin d’être divin pour connaitre le sort de cette région.
De Bargny à Yenne, un volcan écologique prêt à exploser
Sur moins de 20 km de littoral sera implant une cimenterie, une centrale électrique à charbon, une usine de recyclage de piles, deux ports, la pollution industrielle, la zone de Bargny à Yenne est déjà une bombe écologique à retardement. Si on y ajoute aujourd’hui la construction des deux ports prévus (le port minéralier de Bargny et le port du futur de Ndayane-Yenne), cette partie du pays risque d’être rayé de la carte dans une dizaine ou une vingtaine d’années.
Le Lébou, pêcheur par tradition, et surtout fier de sa liberté n’est vraisemblablement pas prêt de laisser sa pirogue pour devenir docker. Il refuse avec force de laisser ses belles collines de Dialaw pour des blocs de bétons et le passage de milliers de camions chaque jour. Il n’imagine pas échanger le bruit des vagues contre celui de ce port.
9 janvier 2022 à 15:09, par Modou Thiakam
Les communautés riveraines peuvent exiger la réalisation d’une Etude d’Impact environnemental et social (EIES) qui est une obligation découlant des lois et règlements de la République du Sénégal. En plus d’être réalisée, une telle étude doit obligatoirement faire l’objet d’une restitution publique (avec toutes les populations concernées, impactées ou non) : une ou plusieurs audiences sur la base de rapports formellement mis à disposition. Aux impacts négatifs sur la pêche maritime (artisanale et industrielle) liés au futur port de Ndayane, il convient d’ajouter d’autres menaces et risques provenant de l’exploitation du pétrole offshore au large de la Petite Côte (champs pétroliers de Sangomar et de Rufisque).
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4 août 2018 à 15:37, par Bernard GAUTHIER
Le Père de mes petits-enfants,leur Mère et eux habitent dans cette région visée par le projet de port.Nous les visitons chaque année,nous connaissons bien cette côte,nous avons beaucoup de connaissances parmi les populations qui vivent et se développent d’année en année:que vont devenir toutes ces familles,toutes les réalisations locales déjà actives et productives,tous les revenus concrets du tourisme qui se développe sans cesse !Le grand sculpteur Ousmane SOW que j’ai eu l’honneur de connaître et qui m’honorait de son amitié ,le Président Leopold Sedar SENGHOR,le Président Abdou DIOUF n’auraient jamais envisagé de brimer les populations à leur détriment.
Il faut chercher d’autres solutions,d’autres sites et ne pas accroître le flux des déracinés.
Nous aimons le Sénégal,nous aimons les Sénégalais,nous voulons pour nos petits-enfants,qu’ils reconnaissent le pays de leurs ancêtres .
D’autres sites géographiques existent au Sénégal aptes à recevoir un tel projet sans léser les populations et effacer leurs racines familiales .MERCI
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13 juillet 2018 à 12:56, par Eve carpaye
Suis dépitée par ce projet de port à Ndayane, toutes les informations précises nous interessent
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30 mai 2018 à 19:00, par ndiaye
Bonjour, j’ai deux maisons en bords de mers qui vont disparaitre. j’y ai mis toute mes économies , et ne suis pas sur de rentrer dans mes fonds . En plus , la lagune qui sera rayée de la carte , créera des dégâts écologiques importants , avec les nombreuses espèces d’oiseau qui viennent y pécher quand c’est remplie . prions pour que macky sall ne soit pas réélue et que son prédécesseur annule ce projet
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29 mai 2018 à 11:58, par michel
Bonjour à tous.
A Yene nous avons réussi à déjouer un petit projet immobilier sauvage et les habitants on rejeté un projet de carrière à l’entrée de Yene tode, mais là, c’est du lourd et même si vous avez raison, il faut mettre en marche la TV, les médias et surtout les religieux influents car face aux betonneurs sans scrupules, c pas gagné.
A suivre.
Michel
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27 mai 2018 à 06:13, par Babacar
Ce combat est global car la planète est Une. L’impact touristique (et par conséquent économique) est également un des effets collatéraux de ce projet. Relayons le combat en votant sur tweeter hashtag #PortNdayaneNO https://twitter.com/hashtag/PortNdayaneNO?src=hash
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12 mai 2018 à 11:04, par Françoise Briault
Nous vivons à Toubab Dialaw depuis 25 ans pourtant nous n’avons pas été conviés à la réunion qui s’est tenue devant chez Germaine. Après l’aéroport, la centrale à charbon (construite par les Chinois), les cimenteries nous avons suffisamment de nuisances. Je pense que les habitants de Toubab n’ont pas été informés des conséquences. Je demande que nous puissions nous battre tous ensemble, informez nous svp
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6 mai 2018 à 15:08, par Oumar Ciss
Je suis ahuri par ce que je viens d’apprendre par rapport à ce port. Mon souhait le plus absolu et je pense que que c’est valable pour la majorité des sénégalais est que ce port soit implanté très loin de la région de Dakar. Dieu fasse que les autorités entendent nos prières. J’encourage votre association à laquelle je souhaite adhérer à continuer la lutte.
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4 mai 2018 à 09:39, par Almamy Faye
Il semble que un quai construit au port de Lome par Bolloreb sans etude d’impact serieuse a completement desequilibre l’enviroonement au point que la mer a tellement avance que certains quqrtiers sont entrain de disparaire. Source France 24
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4 mai 2018 à 06:15, par Gilles
Bonne nouvelle !
Bolloré est attaqué en justice au Bénin pour la construction d’un quai sans avoir fait une étude d’impact environnementale. En espérant que.......
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