Quand les déchets font le bonheur des artisans

Depuis une dizaine d’année Baba Diawara est installé dans une petite boutique le long de la corniche. Son labeur,… faire de vos cannettes usagées des œuvres d’art. Un véritable marché même si n’est pour le moment qu’orienté vers l’importation.

Publié le 27 mars 2006  

Les sacs attendent, ils sont plein de cannettes usagées…

Tous les matins ils sont cinq ou six à venir parlementer avec baba. A dix fcfa l’unité, le marché de la cannette usagée se porte plutôt bien. Pour Baba, d’origine guinéenne, propriétaire de la boutique, les cannettes du matin, c’est un rituel. Choisir la cannette est important… Usagée oui, cabossée non !

Une fois les cannettes choisies, la suite de la visite se passe à l’atelier, sur une table à tréteaux, les employés de Baba au nombre de sept, trient en fonction des couleurs et des marques, découpent en fonction de l’objet à réaliser, cousent et assemblent les pièces toute la journée. Au final : c’est une quinzaine d’objets prêts à décoller pour d’autres cieux, plus cléments et plus ouverts…

En effet, ces casquettes, valisettes, cendriers, porte CD, miroirs, et autres maquettes d’avions, de vélo ou de car rapide n’intéressent que très peu la population locale plutôt tournée vers le moderne, le clinquant et l’importé… Alors Baba dont le réseau européen n’est plus à construire vends ses stocks à de petits malins qui une fois en France, en Angleterre ou au Etats Unis revendent à prix d’or ce petit artisanat si original… Pour Baba, pas de soucis, tant qu’il arrive à en vivre , peu importe le client, il est tout de même dommage qu’on en soit réduit à n’avoir pour adeptes de la cannettes usagée que les habitants de lointaines contrées…

Juliette Bâ Ly - Photos :Jacky Daniel Ly

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