Dans le cadre de la célébration de la cérémonie d’ « Ewang », la plus grande manifestation culturelle royale, ils sont des milliers d’individus à prendre part à l’initiation rituelle au bois sacré. Dans le lot, l’on note une présence massive aussi bien des fidèles chrétiens catholiques que des fidèles musulmans. La culture se logeant à la moelle épinière des os, les intransigeances des religions dites révélées considérées ici comme acquises et non innées sautent devant la logique toute simple d’une religion consubstantielle ou connaturelle comme la religion animiste, prototype de l’ontologie africaine.
L’Ewang tant attendu qui a démarré la semaine dernière, le mardi 14 juin avec la première vague, le vendredi 17 juin pour la deuxième et le lundi dernier pour la troisième et dernière rentrée populaire. Ces rentrées font l’objet d’une forte mobilisation. Une mobilisation qui sera de mise pendant près de trois mois durant lesquels sont attendus plus de 3000 candidats, à l’initiation, issus du royaume d’Oussouye mais aussi de ses fils de la diaspora nationale et internationale.
Fédérateur, le « Ewang » l’est assurément avec la participation discrète des éléments du maquis, gage certain du retour à la paix qui d’ailleurs a presque fini de prendre ses marques au niveau de cette contrée de la région pour gagner la totalité de la Casamance naturelle.
La dernière célébration du Ewang remonte à 1962.