Sénégal : la Tabaski 2017 et le mouton de la division

Cette année encore, le mouton aura réussi à diviser le Sénégal. Pour les uns, le sacrifice a été fait le vendredi, et pour les autres le samedi. Prouvant que la fête de la Tabaski au Sénégal, c’est une équation à deux inconnues.

Publié le 2 septembre 2017  

Lors de la dernière célébration de la fête de la Korité dans l’union, l’on pensait les démons de la division définitivement ensevelis. Mais une fois de plus, les interprétations des uns et des autres sur la date de la célébration de la fête du sacrifice remettent au goût du jour la mésentente des acteurs sur la date exacte de cette fête religieuse.

C’est donc une communauté qui a eu droit à deux fêtes de la Tabaski cette année. Un fait pas nouveau, mais qui continue de troubler les musulmans. Chacun tirant la couverture sur lui pour défendre sa position. On imagine aisément une maison dans laquelle les uns ont tué leur mouton le vendredi, et les autres le samedi.

Le mouton de la division expose encore le Sénégal ou du moins une partie de sa communauté, aux railleries du monde. Les calculs faits pour déterminer le jour de la fête ne sont-ils pas universels ? La lune joue-t-elle des tours à la communauté musulmane au niveau du Sénégal (on l’aperçoit partout dans le monde, sauf au pays de la Teranga  ) ?

Au final, on retiendra que le Sénégal est le seul pays au monde (sauf erreur) qui sacrifie à la fête de la Tabaski sur deux jours.

Ce sont les invités non musulmans qui se frottent le ventre, car ils pourront ainsi se faire inviter, non pas une fois, mais deux fois pour la même célébration.

Eva Rassoul

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