Tabaski : les moutons sont arrivés dans la ville

Plus que quelques jours pour se procurer LE mouton de Tabaski ! Éleveurs et troupeaux de moutons sont arrivés et se sont installés en bord de route et aux carrefours, un peu plus tard que les années précédentes.

Publié le 24 octobre 2012  

Moutons de tabaski

Pénurie de moutons cette année ?

Avec la crise actuelle au nord du Mali les moutons sont moins nombreux que d’habitude à Dakar. L’Etat à donc mis en place une exonération des droits et taxes, , mais également la réduction des sites de contrôles et l’amélioration des lieux de vente. Le Sénégal espère ainsi recevoir environ 720 000 moutons en provenance du Mali pour passer une bonne fête de Tabaski.

Au niveau des achats chacun a ses habitudes : certains entretiennent un petit élevage a la maison, d’autres achètent leur mouton le plus tôt possible pour éviter la hausse des prix à l’approche de la fête, d’autres au contraire attendent la dernière minute pour faire leurs achats pour profiter des promotions de dernière minute ou pour éviter d’avoir à entretenir la bête pendant trop longtemps.

Les enchères commencent et les connaisseurs débattent sur les différentes races de moutons, « bali-bali » , « ndama » ou encore « laadoum » des bêtes qui peuvent se monnayer plus d’un million de francs CFA.

Pour Malick un éleveur installé à liberté 6, les moutons ont du mal à se vendre. « Les gens n’ont pas d’argent, on attend jeudi soir pour voir » nous dit-il un peu découragé. Les éleveurs payent leurs emplacements à la journée en plus des frais d’entretien et de la nourriture, il faut donc tenir compte de ces frais. Ils sont tous cependant d’avis qu’il y aura assez de moutons, comme chaque année. Les troupeaux viennent du Mali, du Burkina Faso ou encore du Niger. Malick nous informe que dans les banlieues de Pikine, et Guédiawaye, on peut trouver des moutons dans les 50 000 francs ; dans les Sicap, les pères de famille cherchent de gros moutons bien plus chers.

Les Sénégalais se préparent !

Malgré le prix en moyenne plus élevé que d’habitude, les Sénégalais sont dans les préparatifs. Les couturiers sont débordés, les femmes font leurs emplettes, les hommes cherchent la dépense du mois, toute la ville est en effervescence à l’approche de l’Aïd-El-Kébir. Et le rituel religieux devient fête nationale. Moment de partage et de bonheur dans un contexte de crise économique.

Vendredi sera donc une belle journée. Les femmes et les hommes se promèneront dans la ville dans de somptueux boubous, les enfants arpenteront les rues tapant à chaque porte pour demander le « ndeweneul », les odeurs de grillades envahiront les cours de chaque maison et l’ambiance sera joyeuse !

Et le bêlement des moutons se sera tu...

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Texte et photos : Fama Reyane Sow

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