Un nouveau départ pour le parc du Niokolo Koba

C’est un nouveau visage que le mythique parc du Niokolo Koba offre au public aujourd’hui. Avec l’arrivée d’un nouveau conservateur en 2015, le Commandant Mallé Gueye, le Niokolo Koba semble sortir de sa léthargie. Pour le plus grand plaisir des éco-touristes.

Publié le 25 août 2017   10 commentaires

Son histoire

Réserve de chasse à partir de 1926, puis forêt classée en 1951, réserve faunique en 1953, le Niokolo-Koba a obtenu le statut de parc national en 1954. Des agrandissements sont intervenus en 1962, 1965, 1968 et 1969.

Depuis 1981 le parc figure à la fois sur la liste des sites du Patrimoine mondial de l’UNESCO et sur celle du Réseau mondial des réserves de biosphère (M.A.B.). En 2007 face aux menaces de braconnage et de pacage illégal de bétail, l’UNESCO a inscrit le parc sur la liste des sites du patrimoine mondial en péril.

Le fleuve Gambie coule à travers le parc national ainsi que ses deux affluents : la rivière Koulountou et le cours d’eau Niokolo Koba qui a donné son nom au parc.

hippopotame-niokolo koba-sénégal

Suivi écologique

Le parc aujourd’hui compte de nouveau moyen de surveillance et de comptage de la faune. Des pièges photographiques qui permettent de suivre les mouvements des animaux et de quantifier la population faunique du parc. Le suivi de la faune en véhicule et le suivi en point fixe (suivi des animaux au niveau des points d’eau et mares). Le renforcement de capacité des agents en matière de suivi écologique est en train de se concrétiser avec l’utilisation d’applications telles Cybertracker et Smart, et de logiciel de traitement d’analyse et de données issus des pièges photographiques.

Lutte contre le braconnage

Pour lutter contre ce phénomène qui décime la faune du parc, la direction a mis en place trois brigades mobiles de surveillance, trois brigades zonales et au moins une motocyclette pour chaque poste de garde. Un poste de garde temporaire a été crée au niveau de la corniche du site, doté d’équipement de communication autonome. Ce poste permet de faire face aux braconniers venant de l’autre côté de la frontière.

singes cynocephale du niokolo koba, sénégal

Développement communautaire

Dans la politique du parc, l’aspect des relations avec les communautés qui entourent le site est renforcé. C’est ainsi qu’un bureau Partenariat et relation avec la périphérie a été mis en place pour développer des activités lucratives au profit des populations locales. Chacun des cinq départements périphériques du parc a un représentant dans le bureau.

Le parc en chiffre

Le Niokolo c’est : 80 espèces de mammifères (lion, léopard, lycaon, chimpanzé, hippopotame, éland de derby, Koba, Buffles, etc.). 330 espèces d’oiseaux (Outarde à ventre noir, grue couronnée, bucorve d’Abyssinie, aigle martial, bateleur des savanes, dendrocygne veuf…). 60 espèces de poissons, et 36 espèces de reptiles (varan du Nil, tortue, crocodile du Nil, …).
Du côté de la flore, le parc compte plus de 1500 espèces de plantes à fleurs regroupés dans environs 120 familles (baobab, néré  , caïlcédrat, rônier, etc.).

babouin du niokolo koba, sénégal

Les touristes apprécient les nouvelles dispositions et la présence plus visible des animaux

Du côté des hôteliers, on embouche la même trompette pour reconnaitre les avancés dans le développement du parc. Le travail du nouveau conservateur est salué. « Depuis 2 ans, le parc s’est amélioré, confie Moussa du campement hôtel Wassadou. On voit de plus en plus d’animaux qui maintenant peuvent sortir sans peur de tomber sur les braconniers.  » Son collègue, monsieur Ndiaye du campement Eco-touristique du village de Dialacoto : « Ces derniers temps, le parc a un nouveau visage qui fait la joie de nos clients. On peut maintenant voir des lions et certains animaux qui ne se cachent plus et circulent plus librement dans le parc. C’est grâce à tous les gardes qui ont fait fuir les braconniers. Et surtout, maintenant, nous pouvons faire des balades en pirogue sur le fleuve. Tout va pour le mieux et nos circuits que nous proposons enchantent les clients. »

Cependant, le chiffre des réservations ne grimpe pas malgré tout. Pour les acteurs du secteur du tourisme, il reste encore beaucoup à faire pour relancer la communication sur la destination ; quelques ajustements en ce qui concerne le parc, notamment les pistes qui ne sont pas praticables pendant l’hivernage   à cause des inondations. Il ressort aussi que le coût de la visite du parc a doublé, passant de 2000 francs CFA à 5000 francs CFA par personne.

Le Groupement d’Intérêt économique (GIE) des guides du Parc national du Niokolo-Koba (PNNK)

Ils sont au nombre de 30 guides qui se consacrent à faire visiter le parc aux public. Mais au delà de leur rôle professionnel, les guides s’investissent aussi dans des actions bénévoles :

  • Sensibilisation dans les villages environnants pour lutter contre le braconnage, la déforestation, les feux de brousse et toute autrepratique néfaste pour l’environnement ; animation des causeries sur des maladies transmissibles telles que le sida et le paludisme,
  • organisation de journées d’assainissement et de reboisement,
  • promotion et valorisation de la culture des communautés rurales locales, notamment en traçant des pistes de randonnée pédestre dans la zone aux alentours du parc,
  • collecte de fonds auprès des touristes et d’autres donateurs pour favoriser l’accès à l’éducation des enfants nécessiteux, la formation des jeunes filles et l’accès à l’eau potable,
  • Participation aux activités d’aménagement du PNNK et aux décomptes de la faune et de la flore.

Dernièrement, ce GIE s’est investit dans la reprise du campement du Lion, un campement qui se trouve à l’intérieur du parc et qui était sur le point de fermer. Le campement du Gué de Damantan, vient aussi de faire son entrée dans la liste des réceptifs situés à l’intérieur du parc, en attendant la réouverture de l’hôtel Simenti prévu en Novembre 2017.

Les guides du parc vous offrent leurs services pour les randonnées, les safaris à l’intérieur et à l’extérieur du parc, moyennant 10 000 franc CFA (15,25 €, environ 18 USD) la journée.

phacochere du niokolo koba-sénégal

Les éléphants du Niokolo

Une cinquantaine d’individus en 1978 – et 2 ou 3 en 2002. L’éternel débat, reste-il des éléphants dans le Niokolo ? Les autorités signalent des traces quelques fois visible, mais la seule photo récente date de 2013. Malgré tout on est forcé de constater que nul ne barrie dans le Niokolo au grand dam des touristes.

Contact

http://www.niokolo-safari.com
221 78 203 82 04

Eva Rassoul

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  • fr

    Bonjour,
    Je m’appelle Marcel Tama BONANG,j’aimerai avoir l’adresse électronique du conservateur du Parc National ,c’est très urgent.
    Si j’étais au Sénégal j’aurais effectué un déplacement en personne.

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  • sn

    le gestion du parc doit etre confier a un privee par exemple l’ONG (African Parc Network) d’Afrique du Sud

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  • fr

    J’ai décidé de remettre le cap sur le Sénégal, pays où j’ai vécu pendant 7 ans (2003/2010), pour y passer 3 semaines de vacances.
    Comme je n’ai pas eu l’occasion de visiter le parc du NIOKOLO KOBA je consultais les informations données par les uns et par les autres.
    Globalement, on ne peut pas dire que ce soit encourageant. En résumé, peu d’animaux, peu de moyens, mauvais état des infrastructures touristiques et malgré cela prix élevé, accessibilité difficile....En d’autres termes plus concis, un rapport qualité prix déplorable et un certain dédain du visiteur étranger...
    Le problème avec l’intensification du tourisme et le développement de l’utilisation d’internet, c’est que les amateurs d’observation de la vie animale savent où aller, comment y aller et combien ça coute en quelques clics.
    Déjà, un aller et retour PARIS DAKAR coute environ 5 à 600 euros, le problème c’est que le prix est le même pour aller en Afrique du sud, pays des nombreux parcs animaliers (le Kruger est le plus grand mais il est loin d’être le seul et il n’est pas forcement le plus intéressant)
    D’une manière générale, le Sénégal est un pays qui aurait l’atout d’être un pays très proche de la France, géographiquement et culturellement, mais qui a le grand handicap d’être « dans la zone euro » donc avec des prix élevés par rapport à ce qu’il offre aux touristes.
    Je précise que j’ai voyagé dans un nombre incalculable de pays et que c’est en connaissance de cause que je me permet ce genre de commentaire...
    Donc déjà il me parait impossible que le parc du NIOKOLO KOBA devienne une destination pour voyageurs amateurs d’observation de vie sauvage partant du monde occidental. Il pourrait tout au plus devenir une destination parmi les autres pour les touristes se rendant au Sénégal (SALY, ile de GOREE, SINE SALOUM, SAINT LOUIS...et NIOKOLO KOBA)
    Il est clair que la fréquentation touristique du Sénégal et l’évolution de celle-ci au cours des 20 dernières années ne plaide absolument pas en faveur des dépenses considérables qu’il faudrait faire pour maintenir et développer un tourisme additionnel dans le NIOKOLO KOBA...
    On peut le déplorer et constater qu’il est bien dommage qu’un tel potentiel de plus de 900 000 ha ne soit pas développé. C’est plus un problème d’économie et de rentabilité qu’un problème de manque de volonté politique. L’argent va là où les comptes ont des chances de s’équilibrer.
    Les amateurs d’observation de la vie sauvages doivent se rendre là où celle-ci se trouve et pas là où ils aimeraient qu’elle soit parce que leur route est passée par là.
    En Afrique du sud, il y a des ventes aux enchères d’animaux où l’on vend un troupeau de gazelles, des girafes, des éléphants, des zèbres... et les parcs privés procèdent ainsi à des repeuplements de leurs « exploitations » j’imagine que le Sénégal pourrait décider de repeupler le NIOKOLO KOBA mais tout ceci doit nécessiter des moyens considérables qui ne sont pas compatibles avec la rentabilité touristique à en attendre.
    A partir de là, il ne sert à rien de déplorer ou de critiquer ce qui est fait ou ce qui n’est pas fait...
    En revanche, on peut déplorer que soit vendu cher ce qui devrait être bon marché...

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  • sn

    passereau printanier,
    de la famille des Corbélidés,
    de l’ordre des corbelliformes,
    du Genre Corbus,
    apparenté au Corbobardus,
    il raconte des bobards qui est-ce ?
    George Corbobard

    hiihihihiihiihihihiihihiihihiihihiiihiihhiihiihi
    hiihihihhihihiihiihiihiihihihii

    • sn

      T’es à fond gars, tu as que ça a faire, pause ta candidature à l’académie on ne sais jamais. Mais au mieux essaye d’écrire dans des forums qui te correspondent

    Répondre

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  • sn

    D’accord, tes leçons sont vaines et l’emploi de tes temps auraient eu plus de tact et d’intelligence si tu avais employé la formule suivante :
    « C’est en protégeant votre environnement que vous »développerez« une économie nécessaire aux populations locales. »
    Sois précis avec l’emploi du futur simple de l’indicatif. C’est important pour qu’on te comprenne.
    Ensuite tu rajoutes ;
    « Votre travail de conservation, héritage d’un pays à ses enfants va payer. »
    Ta ponctuation laisse à désirer et emmène à s’interroger sur la sincérité dans ta proposition.
    Il aurait fallu que tu écrives :
    « Votre travail de conservation, héritage d’un pays à ses enfants (virgule : ,) va payer (payera). »
    Ou alors emploie le conditionnel présent de l’indicatif pour marquer ton incertitude. Personne ne t’en tiendra rigueur. Je veux bien te croire, mais tu laisses une impression fantaisiste qui fait penser que tu es un peu laxiste sur les bords.
    Ensuite, tu me racontes :
    « De grands voisins africains vivent largement de cet écotourisme, vous avez tout pour y parvenir. »
    Là, tu navigues dans le flou total.
    L’économie d’un pays ne peut-être fondé sur le tourisme.
    Je te recommande la lecture de l’introduction à l’économie.
    Qui sont ces voisins Africains ?
    Es-tu allé les voir ?
    Et qu’entends-tu par vous avez « tout » pour y parvenir ?
    « tout » se réfère à qui / à quoi ?
    Voilà. Là tu as 2 soucis qui confirment que tu n’es pas précis et que tu parles un peu dans le vide. C’est l’impression que tu laisses.
    Toujours dans ta lancée, tu évoques « la vue » des éléphants. Qu’entends-tu par delà cela.
    Ne limite pas tes suggestions à la vue, mais également à l’écoute, aux témoignages des personnes locales.
    Je te recommande donc de plus aller vers les guides touristiques pour qu’ils t’éclairent sur tes incompréhensions. Çà t’aidera.

    Du courage, petit, pour tes prochains commentaires.

    Hippolyte de la Courbette Froide, de l’antichambre des Corbeaux Croasseurs
    Grand duc de Cornouailles
    professeur d’ancien françois à la Sorbonne
    professeur émérite de civilisation française à l’université des Becs Gelés du Lac Léman.

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  • fr

    Nous avons visité le parc en 2013 au retour d’un voyage en Guinée et nous somme restés sur notre faim. Si la nouvelle gestion permet enfin le retour de fauves et de pachydermes, alors oui le parc prendra certainement un nouvel essort. Les touristes ne viendront qu’à condition de n’être pas déçus. Bravo pour ces efforts, surtout qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux tout se sait très vite. Alors oui un renouveau est attendu pour une nouvelle visite. A bientôt si les tracasseries douannières ne nous rebutent pas (car nous voyageons avec notre véhicule et c’est parfois le parcours du combattant).

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  • fr

    C’est en protégeant votre environnement que vous développez une économie nécessaire aux populations locales. Votre travail de conservation, héritage d’un pays à ses enfants va payer. De grands voisins africains vivent largement de cet écotourisme, vous avez tout pour y parvenir. Permettez moi de vous dire que la vue des éléphants dans le Niokolo apporterait beaucoup à la venue des touristes. Quel plaisir que ce renouveau pour le parc... Bravo

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