Le film éclaire un moment obscur des indépendances africaines et remet en cause la version officielle de l’écriture de l’histoire.
Valdiodio N’Diaye, héros de l’indépendance du Sénégal, est injustement accusé d’avoir fomenté un coup d’état aux côtés du président du Conseil, Mamadou Dia. Des témoins directs, tous unanimes, racontent la mascarade de la procédure orchestrée par le président Senghor qui a éliminé avec la complicité de la France une équipe jugée trop souverainiste.
Nous découvrons avec stupeur le bagne de Kédougou, au fin fond du Sénégal, où ces élites ont été forcées à l’isolement pendant douze longues années,un acharnement qui ne correspond pas à l’image que s’est donné Senghor, en défendant les valeurs humanistes de la Négritude.
Le procès sera-t-il révisé ?
La bande annonce
Amina N’Diaye Leclerc
Amina est née à Kaolack au Sénégal. Après l’obtention d’une maîtrise d’espagnol à l’Université de Toulouse, elle est engagée comme cadre commercial à Air Afrique à Abidjan. Installée ensuite à Paris, elle produit avec sa société Guelwaar Production, quatre documentaires de création.
En 1994, Le Royaume du Passage, long-métrage de 1h 20’, réalisé par Eric Cloué avec Aïssa Maiga, diffusé sur France 2. En 1995, S comme Sénégal, film documentaire de 34’ de Eric Cloué. Puis Jo’Burg Alive, 52 ’, film de Eric Cloué, co-produit par la Cinq.
En 2000, elle rencontre un succès d’estime, en co-réalisation avec Eric Cloué, pour le film « Valdiodio N’Diaye, l’Indépendance du Sénégal » qui sera présenté par la Francophonie au Festival de Cannes en 2000 et sélectionné dans de nombreux festivals. Avec sa société de production au Sénégal, Africa Productions, elle réalise un long-métrage intitulé : « Valdiodio N’Diaye, un procès pour l’Histoire » dont la sortie est prévue en 2021.
Valdiodio N’Diaye
Né le 19 mars 1923 à Rufisque, il fit ses études primaires à Kaolack, ses études secondaires au lycée Faidherbe de Saint-Louis, ses études supérieures de Droit et de Lettres à la Faculté de Montpellier. Il a soutenu, devant cette Faculté, le 5 janvier 1951, une thèse sur la citoyenneté qui lui a valu la mention très bien avec les éloges du jury.
Installé comme avocat à Kaolack en août 1951, élu conseiller territorial en mars 1952, mandat reconduit en mars 1957. Nommé ministre de l’Intérieur du Sénégal de mai 1957 à août 1962, il a assuré de septembre 1958 à mars 1959, cumulativement avec ses fonctions de ministre de l’Intérieur, les fonctions de ministre de l’Education nationale.
A été élu Maire de Kaolack le 15 mai 1960.
Après la nuit du 19 août 1960, qui correspond à l’éclatement de la Fédération du Mali, il a été nommé ministre de l’Intérieur et de la Défense.
En 1962, il devient ministre des Finances.
Arrêté en décembre 1962, incarcéré à Kédougou et libéré en avril 1974.
Il meurt le 5 mai 1984.