Victorine vend des légumes : tomates et carottes, choux et haricots verts, diakhatou et gombos, manioc et poivrons...
Tous les matins, Victorine quitte sa chambre de Grand Dakar pour amener son fils à l’école. Elle prend ensuite un car rapide pour s’approvisionner au marché Castors et choisir soigneusement ses produits. On la retrouve, à 9 heures, derrière son étal, qu’elle quitte à 14 heures pour s’occuper à nouveau de son enfant dès sa sortie de classe.
Les temps sont durs et son travail lui permet de compléter le gagne-pain de son mari, chauffeur, pour nourrir toute sa famille.
Lorsqu’elle le peut, Victorine, Sérère None, va retrouver ses deux autres enfants restés au village, dans les environs de Thiès.
Et ce trajet, elle le fait avec un sourire plus grand encore.