Le 221 : Si on vous demandait de vous présenter à nos lecteurs ?
Angélique Dione : Bon ! Je dirai que je m’appelle Marie Angélique Dione. Je suis à l’Ecole Nationale des Arts, en 3ème année d’éducation artistique musicale. Je viens de sortir ma cassette sur le marché intitulé, « Lou Jogué ci xol », avec mon groupe Acoustic Laaw.
Comment est née en vous cette envie de faire de la musique ?
A l’âge de 12 ans, j’aimais chanter déjà. Ensuite à 14 ans, j’ai décidé d’intégrer la Chorale Anne Marie Javoueh de la Cathédrale de Dakar où j’ai passé 8 ans. J’aimais aussi reprendre les chansons de Tracy Chapman, Lara Fabian, Céline Dion… Quand j’ai eu mon bac, j’ai passé et réussi le concours de l’ENA.
Parlez nous de la création et du nom du groupe Acoustic Laaw.
Une fois à l’Ecole Nationale des Arts, j’ai rencontré Tapha qui est de ma promotion. On a décidé de travailler ensemble. C’est de là qu’est né le groupe Acoustic Laaw. Ensuite on a intégré François Dassanou claviste qui est aussi à l’ENA, Gina, choriste de Carlou D et membre de Farafina Mousso comme moi, et Thierno Sarr, le bassiste de Cheikh Lo. Quant à l’album Acoustic Laaw, c’est en rapport avec notre style. Laaw, c’est un nom sérère et wolof en même temps qui veut dire quelque chose qui se propage, car nous souhaitons que notre musique voyage à travers le monde.
Comment avez-vous réussi à produire cet album ?
On a déposé notre projet au Programme de Soutien à l’Action Culturelle (PSAC), ils ont accepté notre demande, financée à hauteur de 4 millions. Et c’est grâce à eux que nous sommes parvenus à produire cet album.
Sachant qu’un artiste est un leader d’opinion ; est ce que les messages de cet album ont une portée sur la situation socio-économique assez tendue du pays ?
L’album contient 6 titres. On a parlé de l’amour qu’on a pour la musique. « Jeem » parle de la situation actuelle. Comme pour dire, il faut toujours lutter et ne jamais abandonner. Dans un autre titre, « Nuyunaleen », on a salué tout le monde car c’est notre premier album. Dans « Aayo néné », je chante mes frères jumeaux, Léopold et Jean Paul, Ils ont un an, et c’est parce que j’aime beaucoup les enfants. (Rires…)
Après 4 ans à l’ENA, vous allez sortir comme professeur d’éducation artistique musicale. Pensez-vous pouvoir allier l’enseignement à votre musique, vos tournées… ?
Ouh ! (elle soupire) Bon ! Je pense que je pourrai allier les deux, car la musique, c’est ma vocation. C’est ce que j’ai choisi, et à ma sortie, je crois que les cours ne seront pas serrés au point que je ne puisse assumer les deux.
Vous êtes aussi membre du collectif « Farafina mousso », comment est né ce groupe ?
On s’est rencontré lors d’un slam opéra à Sorano. Il fallait chanter et faire de la poésie en même temps. On a vu que c’était bien, les filles avaient beaucoup de talent, il y avait Fatim, Njaaya… On s’est dit pourquoi ne pas former un collectif car il n’y a pas beaucoup de filles qui forment un groupe au Sénégal. Ensuite on a eu la chance d’avoir un producteur et c’est comme ça qu’on a commencé à enregistrer et l’album est fin prêt. Il va bientôt sortir.
Avez-vous des dates de lancement de l’album « Lou Jogué ci xoll », une tournée en vue… ?
On a déjà assuré l’ouverture du Festival Afrikakeur le 1er juin dernier. Après la sortie de l’album le 28 juillet, nous allons définir la date du concert de lancement qui se tiendra à l’Institut Français Léopold Sedar Senghor au mois d’Août. Il s’ensuivra une tournée à Dakar et dans les régions de Thiès, Kaolack, Saint louis…
Management : Tapha Cissé
GSM : (+221) 77 728 86 36
Email : delabelmusik gmail.com
Youssouf Chinois. Photos : Gomza
5 novembre 2008 à 00:29, par eva
ange comen on peu fair parti de tes eleves
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