Prenez votre temps, on vous invite à boire un thé. Pour les « trois normaux », il faut compter une heure ou deux à discuter tranquillement à l’ombre après le repas.
Le thé est un rituel tout à fait particulier. Voici comment ça se passe en synthèse.
Le matériel nécessaire : une théière verte ou bleu, des verres à thé, une assiette, un fourneau à gaz ou à charbon.
Les ingrédients : du thé vert, du sucre, de la menthe fraîche et de l’eau.
Le principe
- on fait bouillir l’eau et le thé dans la théière dont on a bouché le bec avec du papier pour éviter que ça déborde
- on attend un peu et on ajoute du sucre
- on refait chauffer puis mijoter
- on transvase dans un verre, puis du verre à la théière, puis de la théière à un autre verre
- on transvase ensuite de verre en verre, bien haut pour aérer et faire de la mousse, plusieurs fois
- on sert bien mousseux, 1 cm minimum
- on le boit en faisant « slurp » et en évitant le fond du verre car il reste quelques morceaux de feuilles de thé.
Même opération pour le deuxième et troisième thé, pour lesquels on ajoute de la menthe et plus de sucre. On lave les verres entre chaque thé. On prévoit toujours plus de thé pour en proposer aux gens qui passent.
Le premier thé s’appelle le « leweul » en wolof, le deuxième « deuxième » et le troisième « troisième ». On vous dira que le premier est amer comme la mort, le deuxième doux comme la vie et le troisième sucré comme l’amour. À chacun de juger...
18 février 2018 à 20:05, par Mathieu K.
Bonjour !
Un article très intéressant sur le traditionnel cérémonial du thé au Sénégal ! La dernière fois que j’étais au Sénégal, on nous a expliqué que le premier est fort comme l’homme, le deuxième est doux comme l’amour et le dernier est amer comme la vie !
Sûrement une des variations en fonction de l’endroit où on se trouve !
1er avril 2018 à 18:51, par nadelle
c est l inverse
le premier st amer comme la mort
le deuxime doux comme la vie
le troisieme sucre comme l amour !
24 août 2020 à 18:09, par Femy
Merci beaucoup pour cet article et les commentaires qui dévoilent la vision philosophique développée autour de cette pratique. Actuellement je travaille sur la consommation de ce thé au Bénin. En gros mon analyse consiste à la comparaison de la notion de convivialité que la consommation de ataï révèle avec l’usage de la chicha chez les adolescents. J’aimerais savoir qu’elle type de feuille permet de fabriquer la thé vert (son nom). Merci beaucoup.
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