Le décor bien campé, au pied de l’impressionnante montagne d’Iwol qui faisait office de fond de scène, a été propice à un spectacle unique en son genre. Les quatre ethnies à l’honneur réunies autour de l’Association des ethnies minoritaires (AME), et les troupes invitées (peuls, sérères et malinkés), on fait les choses en grand et laissé planer l’âme de tout un art de vie.
Bassari, Koniagui, Bédick et Diallonké ont sorti les masques, mis les accoutrements et accessoires qui font leur identité respective, pour ensuite défiler et danser devant les autorités et le public, tous acquis à leur cause.
L’émotion se lisait sur le visage des hôtes de marque du festival, notamment Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication, venu présider l’événement en compagnie de plusieurs responsables du ministère, dont Abdoulaye Koundoul, directeur des Arts, mais aussi le gouverneur de la région de Kédougou, les élus locaux…
Le ministre a souligné dans son discours l’engagement de son département à accompagner la relance et le soutien des grands festivals des différentes régions qui font la fierté de ces populations. Une telle dynamique pour mieux valoriser le patrimoine, favoriser la diversité culturelle et les expressions artistiques, disposer d’un agenda culturel crédible, booster ainsi le tourisme et se positionner comme un véritable moteur de développement.
Ces importantes questions ont été abordées également lors du panel organisé le 2e jour du festival. Les panélistes Abdoul Aziz Guissé, directeur du Patrimoine, Jacques Barou, anthropologue français, et son ancien étudiant Babacar Ndong ont partagé avec un auditoire averti sur le thème : « Préservation et valorisation du patrimoine culturel, véritable levier de paix et de développement durable. »
Le cadre de concertation entre les sages de ces ethnies qui s’était tenu sous « l’arbre à palabre » le dimanche matin a bouclé le programme de ces moments d’échange et de partage, qui alternait avec d’étonnantes prestations improvisées spontanément par les communautés elles-mêmes. De jour comme de nuit pendant ce week-end, ces artistes infatigables, débordants de générosité, offraient de belles animations devant chaque case d’accueil, mais aussi chantaient et dansaient par petits groupes à travers le site.
C’était ça aussi le charme de ce festival au format particulier, riche en émotions et enseignements.
Contact
Village communaire de Bandafassi /
Commune de Bandafassi.
Tél : 77 520 24 53 / mail : paysbassari gmail.com
5 décembre 2015 à 11:26, par Bacari CAMARA
l’Association des Minorités Ethniques remercie infiniment le Ministère de la Culture et de la Communication pour son soutien de taille à l’organisation de la 4ème édition du Festival des Ethnies Minoritaires de Kédougou. Mention spécial aux Directeurs du Centre Communautaire de Bandafasssi (Sidy Mactar MBAYE) et du Centre Culturel Régional de Kédougou (Youssouf DIATTA)
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