La veille du Bukut , l’heure des retrouvailles en famille
Le Bukut, événement qui mobilise le plus de monde en pays Diola et qui permet aussi au fils du village éparpillés à travers le Sénégal et la diaspora de retrouver leurs parents restés au bercail a tenu toutes ses promesses cette année à Diatock. Plusieurs milliers de personnes venues également des villages environnants et des autres localités du pays ont élu domicile dans les quartiers de Foutama, Nianghef, Djilocoul, Brico, Pakao, Bémé, Eramba et Kadialouck.
Et comme le veut la tradition en de pareilles circonstances, le Diola sort l’essentiel de son épargne (bétail, riz…) pour célébrer ce moment si important d’initiation de son fils. Diatock n’a pas dérogé à la règle, car plusieurs dizaines de bœufs ont été immolés à partir du samedi 15 août. Le foie de chaque vache immolée étant réservé aux futurs initiés « Kumbacs », les invités déjà initiés appelés « ajankarur » et les étrangers se sont partagés une bonne partie de la viande et le reste a servi pour les repas.
Le jour du Bukut, l’entrée dans le bois sacré
Après cet exercice de démonstration de générosité et de manifestation de la grandeur et l’importance de l’événement, tout le monde se mobilise pour accompagner les futurs initiés dans le bois sacré. C’est l’heure de vérité. Les futurs initiés chantent, les hommes s’adonnent à des démonstrations de bravoures, de détonations des canons à poudre, et le reste de la foule suit derrière. À une certaine distance de l’entrée, les femmes et les étrangers sont sommés de s’arrêter et de rebrousser chemin.
C’était le moment le plus émouvant. Les femmes pleurent, les hommes jubilent et les futurs initiés avancent et disparaissent dans le bois. C’est le huit clos total. Ce qui se passe dans le bois sacré ne se raconte pas.
La sortie des nouveaux initiés
Le pagne tissé noir noué autour de la taille, un autre pagne en bandoulière en laissant l’épaule dehors, bonnet sur la tête rasée, une canne en bois bien décorée à la main qu’ils martèlent sur le so,… Tel était le spectacle de sortie des nouveaux initiés appelés « Ku pur » ou « ku ghansing », ce samedi 29 aout aux environs de 18h.
Avançant sagement en rang et par quartier en sortant du bois sacré, ils ont fait trois tours d’honneur sur un autre site sacré avant de regagner leurs concessions respectives où ils étaient accueillis par des cris de joie des femmes, de la musique moderne comme traditionnelle, des chants et danses… Ça y est ! Ils sont passés du stade de l’ignorance à la sagesse, l’inconscience à la conscience, l’innocence à la responsabilité… Ils sont maintenant considérés comme des hommes accomplis chez les siens. C’est ainsi que ce bel événement s’est terminé en beauté.
Vivement la prochaine édition du Bukut de Diatock dans une vingtaine, trentaine ou quarantaine d’année…
5 juillet 2018 à 19:40, par Ibrahima mina sagna
Le bois sacré est un moment important pour les diolas
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19 novembre 2015 à 19:29, par Chérif GOUDIABY
Merci à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre de près comme de loin au succès éclatant de ce bukut de Diatock 2015 : autorités gouvernementales et administratives, sécurité et autres services étatiques, populations résidantes et diaspora, villages environnants et autres hommes et femmes sans oublier la presse publique comme privée dans toute leur composante. De la part du coordonnateur de cette 13eme édition du bukut de Diatock
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17 septembre 2015 à 20:02, par j
Voir tout ceci dans nduckur.com
2 octobre 2015 à 12:37, par cocu123
Tourisme : il suffit de se tenir place des Bouguinvilliers à saly entre 22 h et 6 h du matin, une horde (des centaines) de bana bana, de harceleurs, d’ambulants, de pickpokets, de voyous en tous genre, sales agressifs, à l’affut du toubab en permanence. Dans les boites de nuit à saly il n’y a pratiquement plus de toubabs environ à peine 0,5 %, ces établissements sont pleins de jeunes sénégalais et sénégalaises (c’est bien ainsi). les toubabs ne peuvent plus circuler dans cette cité à risques envahie par des hordes locales chassant le touriste. il n’y a plus de trottoir tout est envahit par des tables et des antiquaires. la sécurité est douteuse les attaques sont légions, la peur règne. Les toubabs résidents (c’est la richesse de saly) ne sortent plus, vu les risques, ils subissent le racisme et la xénophobie. L’argent est facile à saly, on quitte la campagne pour ce secteur argenté. Les Week end, depuis 1 an, les dakarois et libanais ont remplacé en masse les touristes et font un peu tourner le commerce local. Durant ces week end les agresseurs parasites et baye-fall locaux ont de nouveaux clients à se faire.
C’est sale, les wc sont « la voie publique ». Quand à la soit disant prostitution ce n’est que quelques dizaines de femmes (dans la misère) œuvrant avec les locaux, par rapport à d’autres pays ce n’est rien du tout et pas significatif. Les cambriolages de villas c’est 3 par semaine en moyenne, les agressions c’est tous les jours surtout à la Somone.
A noter que quand la gendarmerie arrive, tout ce beau monde disparaît comme une volée d’oiseaux en quelques secondes, en général ils en embarquent chaque fois une dizaine sans papiers en général. Il faut être solide et aguerri pour sortir à saly en soirée, cela demande du courage et de l’expérience.
Les hôtels sont presque tous fermés, beaucoup de villas sont à vendre (c’est le moment d’acheter) , le peu de touristes qui reste s’enferme dans les hôtels ou on leur débite une fausse culture locale et des soirées tam tam assourdissantes et sans intérêt etc etc.
Cité touristique ou les restos ferment à minuit, ou les interdits religieux sont légions, ou la sécurité n’est plus assurée, les plages inexistantes et inaccessibles aux touristes car envahies par les antiquaires et chasseurs locaux. Les prix pour le blanc sont 3 fois plus que pour les locaux (mais ce n’est pas du racisme !). Les taxis presque tous clandos sont dangereux et bons pour la ferraille et leur chauffeur incompétent prétend qu’il est protégé par son marabout ce qui implique qu’il ne risque rien et peut faire abstraction du code de la route. Il n’a pas de permis en général et le contrôle technique c’est un petit billet, en fait tout cela se résume en 15 points : Incivisme, irrespect, illégalité, obscurantisme et fanatisme religieux primaire, analphabétisme, corruption, incompétence, laissez-faire des autorités, saleté-insalubrité, risque, maraboutisme d’état, xénophobie, orgueil-fierté, certainisme, arnaques.
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17 septembre 2015 à 19:25, par lamine belgique
Diatock a relevé un tres grand défis .vive Diatock etRDVà Mangagoulack /Elana
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