Surf : Aymeric Senghor part pour la relance du bodyboard au Sénégal

A 34 ans, Aymeric Senghor, Sénégalais d’origine franco-hollandaise, est champion du Sénégal bodyboard et a remporté en 2010 le Challenge David Legleye. Avec comme ambition de relancer le bodyboard au Sénégal, l’arrière petit neveu de l’ancien président Léopold Sédar Senghor organise les 24 et 25 mai la première édition du Senegliss’ Challenge aux Almadies. Entretien.

Publié le 22 mai 2014   1 commentaire

Bodyboard Aymeric Senghor

Comment êtes-vous venu au bodyboard

A l’âge de huit ans, un oncle m’a offert ma première planche, un simple « Boogie » en mousse. En recevant ce beau cadeau j’ai tout de suite compris que c’était le début d’une fabuleuse aventure. Dès lors chaque week-end, je me retrouvais accompagné de mon frère Clément, ma maman et ma planche en polystyrène à Tahiti Plage dans le quartier de Bel Air. Plus tard, j’ai découvert les plages du « Virage » très pratiques pour l’apprentissage du bodyboard ainsi que les spots des Almadies, le « Secret » et « Vivier ».

J’ai commencé à progresser en participant à ma première compétition de bodyboard au Secret à l’âge de douze ans. J’étais le plus jeune participant. A quinze ans, je faisais ma première finale au Vivier avec les meilleurs bodyboardeurs de l’époque. A 24 ans, j’ai gagné ma première compétition à Dakar, un super souvenir avec tous mes amis, je me suis imposé dans la division open et la division Drop Knee.

Parlez-nous de votre parcours en bodyboard à l’étranger ?

En 2007, je pars en France pour passer mon brevet d’Etat. Fin 2008, je quitte Dakar pour aller vivre à la Réunion et travailler en tant que moniteur de surf chez « Clou Surf Academy ». C’est alors l’occasion de pouvoir pour la première fois participer à de véritables compétitions, des coupes de la Réunion de bodyboard, le championnat de la Réunion et le fameux Challenge David Legleye. C’est la première fois que je me retrouvais en compétition face à des riders de classe mondiale. Avec les expériences déjà vécues, ma motivation, la chance de pouvoir évoluer au sein d’une communauté de riders extrêmement doués, j’ai pu faire d’énormes progrès et obtenir des résultats assez vite. C’est comme cela que j’ai remporté ma première compétition en dehors du Sénégal : le Challenge David Legleye 2010 (épreuve open bodyboard).

En 2010, j’ai participé au championnat de la Réunion et terminé sur la 3e marche du podium juste derrière le réunionnais Amaury Lavernhe qui venait à peine d’être sacré champion du monde à l’époque et Laury Grenier, actuel champion de France. En 2012, j’ai décidé de quitter l’île à cause de la crise requin. Ce qui ne m’empêche pas alors de pouvoir continuer à surfer. L’hiver, je surfe sur les vagues de Dakar et l’été à Mimizan dans les Landes où j’ai fait 4 saisons en tant que moniteur de surf.

Comment est né votre école Senegliss’ ?

J’ai pu profiter de ces nouvelles expériences pour envisager de développer à court terme mon projet d’école Senegliss’ et parallèlement continuer à obtenir des résultats sportifs en participant à une étape de coupe d’Europe de bodyboard (ETB), une étape du circuit qualificatif mondial (GQS) et en m’inscrivant à toutes les coupes de France 2013 de bodyboard.

Au regard de tout cela, qu’est-ce qui vous anime ?

J’ai eu la satisfaction de me retrouver à la 4e place d’un podium de coupe de France à Mimizan ce qui m’a alors permis de me qualifier pour la première fois aux championnats de France de surf 2013 à Brétignolles-sur-Mer. J’ai terminé 19e lors de ces championnats de France. Ma dernière performance à ce jour reste une participation à la compétition du Fronton King en novembre 2013 sur une des plus belles vagues du monde pour le bodyboard où j’ai passé un tour face à des riders professionnels. J’ai à mon actif plusieurs surf trips effectués comme : les îles Canaries, l’Espagne, le Portugal, la Californie, la Réunion, L’Indonésie, l’Irlande, la France.

Quels sont vos projets ?

J’ai à cœur dans un avenir proche d’aller surfer en Australie, à Tahiti, et Hawaï qui sont pour moi les trois endroits les plus incontournables au monde pour la pratique de ce sport en haut niveau. Aujourd’hui, mon activité principale consiste à développer Senegliss’ au niveau de l’initiation, de la pratique mais surtout de la découverte et du partage de ma passion : le bodyboard. J’aimerais organiser un maximum d’événements et compétitions pour faire progresser le niveau général au Sénégal. Je compte mettre en œuvre mon expérience, ma qualification au service des jeunes à travers des cours de surf et de bodyboard en adoptant une méthode d’enseignement et une pédagogie adaptée à tout risque éventuel (consignes, règles de sécurité, encadrement, formation de moniteurs…)

Qu’est-ce qu’il en est de la compétition Senegliss’ Challenge ?

En ce moment je m’occupe de l’organisation de cette compétition pour la promotion de mon école et la relance du bobyboard dans ce pays. Elle sera disputée dans les catégories open, espoir, ondines, drop knee au Vivier les 24 et 25 mai 2014.

Alex Gaye

Partager 

Lire 1 commentaire

  • Répondre

    Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

    Qui êtes-vous ?
    Votre message

Poster un commentaire

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message